mercredi 16 décembre 2009

Le beaujolais nouveau arrive…encore

Les vignerons ont cherché un moyen de répartir sur l'année la sortie de leur vins : Ils ont créé le vin primeur. Ainsi naquît le beaujolais nouveau. Son succès suscite réflexion.


Un vin primeur connu mondialement : affaire commerciale ou affaire de goût ? Pierre, caviste pour Legrand Filles&Fils, résume : « Comme chaque année, on n'a pas un bon vin. » La réponse est limpide. Néamoins, cette année, 800 000 hectolitres de beaujolais nouveau sont produits dont 15 millions de bouteilles exportées dans le monde entier.

Le beaujolais est un « vin souple, gouleyant, facile à boire ». Pierre ajoute « il est très fruité, enfin, il a intérêt à l'être étant un vin primeur. » Traduire : si en plus il n'était pas fruité, on n'aurait plus qu'à le jeter. Pour les œnologues, fin gourmets des vins et amateurs de bons crus, le beaujolais nouveau est la mort d'un terroir. Serge, internaute, donne son avis : « Trop souvent piquette et c'est pas gentil pour la piquette ! » il ajoute : « Du marketing qui tourne au snobisme. » Ce n'est peut-être pas qu'une affaire commerciale mais c'est un bon outil de promotion pour d'autres cuvées. Les curieux viennent gouter celui dont tout le monde parle et repartent avec ceux qu'ils trouvent plus à leur goût. Marie-Christine Jambon, viticultrice à Lantigné, explique : « il y a deux ans, nous avons eu la visite de touristes russes qui avaient découvert notre cave par le beaujolais nouveau. » résultat : il y a quelques mois, les russes ont commandé 1600 bouteilles d'autres productions. Apparement, promouvoir le beaujolais nouveau permet de se faire connaître. Il est donc naturel pour un vigneron de continuer à en produire.

Pour la sortie du beaujolais nouveau de l'an dernier, le site Hachette vins à demandé à trois cavistes de Lyon s'il existait des vins nouveaux de qualité ; Pierre répond : « en fait, oui, il y a des beaujolais nouveau qui sont bons. Ou en tout cas bien meilleurs que d'autres ». Le beaujolais nouveau peut être bon. Mais il n'est pas le même partout, conclusion : « il faut choisir son vigneron ».

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