vendredi 27 février 2009

AU CAFÉ DU PORT

    Dans le fond d'un vieux café, à la nuit tombante, rumine un vieux loup de mer. Il est là, amer, vexé de ne pouvoir sortir en mer. Vêtu d'un paletot usé par les vents marins et d'une casquette délavée, il déguste à petites gorgées, un grand bock de bière. Courbé, il porte les lèvres à son verre, tout en fixant un couple au fond de la salle. Une demoiselle discute violemment avec un jeune loup qui lui renvoie hardiment une salve de mots à la figure. Les yeux de louve de la jeune fille ne sont plus qu'une braise attisée par la colère. Leur dispute n'étonne personne car c'est toujours entre chien et loup que les tensions reviennent.
    Le vieux loup de mer, toujours derrière son verre, continue son tour d'horizon. Voilà plusieurs heures qu'il passe, assis là, observant la vie des hommes et des femmes qui vivent au rythme des marées et des passages au café. Il revoit par la fenêtre, sur la côte, le bateau avec lequel il a louvoyé toute la journée; il a lutté dans son bateau rouillé pour rejoindre son port. Mais le vent n'était pas avec lui et il n'a pas pu atteindre son but. Il se retrouve maintenant coincé au cul-du-loup dans un bar miteux fréquenté par les pêcheurs, les ouvriers de l'usine et les âmes perdues. Au comptoir, une belle femme essuie machinalement les verres. Elle a la figure de celle qui a vu passer toutes les misères humaines devant ses yeux et qui les comprend. Voilà sûrement plusieurs mois  qu'elle attend patiemment que l'homme accoudé au zinc se jette dans la gueule du loup et l'invite. Il ne sait pas encore qu'elle acceptera, alors il reste là, muet, tous les jours.  
    Une meute d'ouvriers fait son entrée dans le café. Ils ont une faim de loup et le gosier à sec et commandent d'emblée des bières et le plat du jour : dinde farcie aux vesses-de-loups. Leur journée a dû être longue, ils ont l'air fatigué et sale. Ils sont bruyants et brusques et commentent vulgairement les affres de leur journée de travail. Chacun y va de sa complainte et de son insulte aux autorités.
    Tout  à coup, le café est silencieux. Un homme a fait son entrée, il porte un costume bien trop chic pour l'établissement et pince entre ses fines lèvres une pipe en ivoire encore fumante. Il doit être connu comme le loup blanc pour que chacun se taise de cette façon. Il va au comptoir, demande un whisky, et l'avale cul-sec. Tel un loup dans la bergerie, il scrute chaque recoin de la salle comme à la recherche de sa future proie.
    Le jeune couple s'éclipse à pas de loup vers la sortie, effrayé par l'homme au costume  qui leur rappelle soudain que l'homme est un loup pour l'homme. Les voyant partis, l'homme au whisky se retourne vers le bar et les discussions reprennent.
    Plus tard dans la soirée, le vieux loup de mer, toujours assis à sa table, aperçoit sous le soleil des loups quatre hommes étranges. Ils marchent à la queue du loup, en ordre de taille et tiennent tous en main de longues barres de fer. Pour ne pas crier au loup, notre homme ne dit rien et observe.  Ce soir pour une fois, les loups semblent oublier qu'ils ne se mangent pas entre eux parce que les quatre hommes entament une bagarre enragée. Attirée par les faits divers, la moitié du café sort dans le froid de loup pour observer la scène.
    Les plus apeurés demandent les forces de l'ordre, quand on parle du loup, on en voit la queue : Une voiture de la police fait son entrée avec force sirènes, gyrophares et autres mises en garde. La lune n'a rien à craindre des loups, les policiers n'ont pas besoin de défense pour obtenir le calme et emmener les hommes au poste. L'évènement ne fait qu'attiser les conversations qui vont bon train. Le loup de mer fatigué par l'excitation ambiante et peu enclin à hurler avec les loups, se retire.

Sujet 28. Pour Bien-Dire : Rubrique "expressions"

Incorporer à un texte le maximum d’expressions inspirées du loup.

jeudi 26 février 2009

12 BONNES RAISONS DE SUPPORTER L'OLYMPIQUE DE MARSEILLE

1- le rival du Paris Saint-Germain
    L'OM (Olympique de Marseille) est à ce jour l'emblème de la confrontation Paris/province française. Les rencontres des deux équipes, appelées "Classique" sur le modèle des clàsico qui opposent le Real Madrid et le FC Barcelone. L'engouement des supporters à chaque match entre les deux équipes est tel que c'est une de leur rencontre qui bat le record d'audience télévisée de ligue1 avec 2,45 millions de téléspectateurs.
2- le rival du Paris Saint-Germain
    Entre 1971 et fin 2008, sur les 70 matchs qui opposent l'OM et le PSG, l'OM remporte 27 victoires contre 25 pour les parisiens. Les 18 matchs nuls qui complètent le tableau montrent la volonté des phocéens de tenir tête aux grands puissants de la capitale.
3- le rival du Paris Saint-Germain
    Lors de ces mêmes rencontres, on compte 89 buts pour l'OM contre 88 pour le PSG. Ici encore, même si la différence est très faible, les statistiques rabattent le caquet des parisiens. Lorsqu'on parle de décentralisation dans le monde du football on ne meut se tourner que vers l'OM.
4- le rival du Paris Saint-Germain
    Au delà de la rivalité Paris/province, c'est la rivalité Nord/Sud qui est ici représenté dans le monde du football. L'opposition entre le nord et le sud de la France n'est plus une surprise. Les uns critiquent l'exubérance de l'autre qui, lui, reproche au premier sa froideur. Tout est critiqué, caricaturé, sujet de moquerie. Aujourd'hui c'est certainement par le football que cette opposition est le plus  marquée et cela grâce à l'OM qui joue l'équipe adverse du PSG, en tête de liste des équipe du "Nord".
5- le rival du Paris Saint-Germain
    Le 5 mai 1989, alors que le PSG écrase les provinces depuis longtemps, lors d'une rencontre OM/PSG où les deux équipes jouent pour  le titre de champion, Franck Sauzée de l'OM marque le but de la victoire dans les arrêts de jeu et permet à l'OM de prendre un avantage  qu'ils ne lâcheront plus. C'est le point de départ de la rivalité.
6- le rival du Paris Saint-Germain
    Avec 10 victoires de la coupe de France, l'OM détient le record du nombre de coupe remportées contre seulement 7 pour le PSG qui là encore doit accepter la puissance de son rival. La puissance de l'OM depuis sa création n'est plus a prouver.
7- le rival du Paris Saint-Germain
    Le PSG est 3 fois champion de France depuis 1970 et nous les félicitons pour cet exploit. Cependant, leur gloire est très vite mise à l'écart quand on sait que l'OM détient 8 fois ce titre. Encore une humiliation pour l'équipe de la capitale.
8- le rival du Paris Saint-Germain
    C'est bien lorsqu'il jouait pour l'OM que le célèbre Jean-Pierre Papin a remporté son ballon d'or en 1991. il est meilleur buteur de la ligue des champions avec 19 buts inscrits entre 1990 et 1992 pour l'OM. Il permet même à l'OM de remporter en 1991 le tournoi de Paris. Le PSG ne peut pas se vanter d'avoir eu dans son équipe un tel joueur.
 9- le rival du Paris Saint-Germain
    Le PSG ne pourra pas se vanter d'avoir vaincu l'OM en ligue des champions puisque les phocéens sont les seuls français a avoir remporté ce titre.
10- le rival du Paris Saint-Germain
    La grande popularité de l'OM est encore une marque de la force de l'équipe face au Paris Saint-Germain. Le stade vélodrome connaît ainsi depuis de nombreuses années la meilleure affluence avec un record absolu en 2003-2004 avec 44 115 abonnées contre 38. C'est également le numéro 1 des ventes de maillot en France ce qui montre bien l'engouement autour de cette équipe. On ne peut pas en dire autant pour le PSG.
11- le rival du Paris Saint-Germain
    La victoire record du PSG est certainement le match de D1 en 1978 avec un score de 8 buts à 2; la victoire record de l'OM se distingue un petit peu plus avec un score de 19-0 en troisième tour  de la coupe de France.
12- le rival du Paris Saint-Germain
    Non seulement l'OM est l'ennemie directe du PSG mais en plus l'équipe phocéenne domine dans de nombreux domaines et montre ainsi aux parisiens à qui ils ont affaire. Une équipe qui bat la capitale française et lui tient tête vaut au moins 12 raisons de la supporter.

Sujet 27. 12 raisons de supporter l’Olympique de Marseille

mercredi 25 février 2009

SMARTBOX SUPERSTAR

La merveilleuse histoire ou le plus beau conte de la toute petite marchande ou du petit fermier de rien du tout.

    il était un jour, dans un beau pays, une lointaine contrée ou un petit village, une toute petite marchande ou un petit fermier de rien du tout. Ils vivaient simplement, comme d'ordinaire. Rien de fabuleux ne venait changer leur quotidien. Ils étaient heureux, simples et rêveurs. Ils rêvaient d'aventure, de contes de fées, d'enchantement. Chaque jour, quand le soleil se couchait, ils entraient dans un pays de rêve qui les emmenaient dans les châteaux des princes et des princesses, dans les palais merveilleux et les aventures extraordinaires. Dans leur sommeil, tout ce qu'ils désiraient se réalisait et leur vie, pour une nuit, était merveilleuse. Au matin, en se réveillant, la toute petite fermière ou le petit fermier de rien du tout revenaient à la réalité mais ils souriaient, heureux d'avoir rêvé d'une si jolie vie et impatients de pouvoir retourner dans ce beau rêve la nuit suivante.
    Par un beau matin, une bonne fée ou un vieux magicien ou encore un bon génie vint frapper à leur porte ou sonner leur cloche. La toute petite marchande ou le petit fermier de rien du tout crurent qu'ils ne s'étaient pas encore réveillé et ouvrirent la porte à la bonne fée, au vieux magicien ou au bon génie.  Ceux-ci  tendirent un présent à la toute petite marchande ou au petit fermier de rien du tout. C'était un présent magique et merveilleux. C'était une boîte à rêve. Pour un jour, du lever au coucher du soleil, la toute petite marchande ou le petit fermier de rien du tout allait réaliser un rêve, celui de leur choix.
    Alors, après que la bonne fée, le vieux magicien ou le bon génie fut partis croulants sous le poids des remerciements chaleureux de la toute petite marchande ou du petit fermier de rien du tout, la boîte à rêve fut explorée par de grands yeux scintillants de joie. Quand le choix fut fait, qu'ils avaient choisis quel serait leur journée de rêve, le petit fermier de rien du tout ou la toute petite  marchande récitèrent la formule qui réaliserait leur vœu le plus cher.
    Quand le merveilleux jour vint, la toute petite marchande se fit belle, enfila sa plus jolie robe et chaussa ses chaussures les plus chic ou le petit fermier de rien du tout revêtit son plus beau costume et un chapeau très classe car aujourd'hui, et pour toute la journée, ils allaient devenir la personne de leur rêve. Emportés par un carrosse magnifique, ils allaient rejoindre un monde magique. Ils n'avaient jamais rien vécu de pareil et leur bonheur était sans pareil. Grâce à la bonne fée, au vieux magicien ou au bon génie ils allaient vivre des instants extraordinaires, inoubliables, magiques ou sensationnels ou tout cela en même temps.
    La toute petite marchande ou le petit fermier de rien du tout ne croyaient pas que leur bonheur était réel parce qu'ils vivaient ces instants magiques que personne ne croit pouvoir réaliser un jour.  Pourtant, leur rêve était bien réalité et tout cela grâce à la boîte à rêve que la bonne fée, le vieux magicien ou le bon génie leur avaient remise.

    Si j'étais une star, je serais chanteuse, cascadeur, danseur de ballet, actrice, comédien, commentateur radio, chanteur d'opéra, présentateur télé, patineuse artistique, rock star, et plus encore. Réalisez vos rêves d'enfant pour le temps d'une journée. Devenez, sans hésitation et sans contrainte, la star qui sommeille en vous.

    Dans ce coffret, découvrez la journée de la star de vos rêves. Enregistrez en studio, auditionnez au théâtre, participez aux plus grands tournages, habillez-vous et maquillez-vous comme votre star préférée... vivez les émotions des plus grands pour une journée de rêve.  50 activités au choix vous plongeront en une seconde dans l'univers merveilleux et intense du show-business. Choisissez votre rêve et réalisez-le quand vous voulez et où vous voulez. Vous ne pensiez pas avoir un jour la chance de voir à quoi ressemblerait votre vie de star et bien aujourd'hui vous en avez le pouvoir, la possibilité ou la chance... tout cela grâce à la boîte SmartBox que vos amis, votre famille ou vos collègues vous ont offert !

Sujet 26. Une nouvelle Smartbox

Texte commercial de présentation

mardi 24 février 2009

PREMIERS MOTS

    Les premiers mots d'un livre. Je ne sais pas si ils sont les plus importants mais ils conditionnent en tous cas la lecture d'un nombre conséquent de lecteurs. Il n'y a pas de formule, de règle, chaque première phrase est originale et unique. La qualité des premiers mots repose principalement sur "le déclencheur de curiosité". De nombreuses premières phrases ont marquées des générations qui n'ont même pas forcément lu le livre, le meilleur exemple est certainement : « Longtemps je me suis couché de bonne heure. ». Qu'est-ce qui fait de cette phrase un sujet récurrent de quizz de culture générale ? Est-ce la renommée de l'auteur ? alors je vous défie de me donner la première phrase du temps retrouvé du même auteur. Est-ce parce qu'un nombre important de personnes a lu ce livre ? Vu sa difficulté, j'en doute.
    En réalité cette première phrase montre à quelle point écrire une phrase peut être un art. Quelques mots, correctement agencés, sont tels une toile ou une séquence cinématographique : tout compte pour que l'équilibre ne soit pas rompu, pour que la personne qui reçoit ces mots soit emporté dans la suite mais surtout pas emmené de force. Il existe des milliers de style de premières phrases elles ont toutes un effet différent mais qui, si le livre est de qualité, font entrer le lecteur dans un monde qu'il ne quittera qu'en refermant le livre.
    Certaines nous plongent dans un décor : « L'intérieur d'un petit bar sur le Vieux-Port, à Marseille. à droite le comptoir. Derrière le comptoir, sur des étagères, des bouteilles de toutes les formes, ornées d'étiquettes bigarrées » (Marcel Pagnol, Marius), d'autres nous plongent brutalement dans le personnage principal : « Aujourd'hui maman est morte. » (Albert Camus, L'étranger), d'autres encore nous plongent dans une conversation avec le narrateur : « Appelez-moi Ismahel. » (Herman Melville, Moby Dick).
    Certains premiers mots font lever les sourcils du lecteur qui a alors hâte de lire la suite pour avoir un éclaircissement : « On s'en veut quelquefois de sortir de son bain. » (Jean Echenoz, Ravel), « Doukipudonktan, se demanda Gabriel excédé. » (Raymond Queneau, Zazie dans le métro).
    Enfin, dans certaines œuvres, la première phrase dégage une force capable d'ébranler le lecteur : « Chante, déesse, la colère d'Achille, le fils de Pélée, détestable colère, qui aux Achéens valut des souffrances sans nombre et jeta en pâture à Hadès tant d'âmes fières de héros, tandis que de ces héros mêmes elle faisait la proie des chiens et de tous les oiseaux du ciel, pour l'achèvement du dessein de Zeus. » (Homère, L'Iliade), « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. » (La Genèse de la Bible) ou encore « Deux familles, égales en noblesse, Dans la belle Vérone, où nous plaçons notre scène, Sont entraînées par d'anciennes rancunes à des rixes nouvelles où le sang des citoyens souille les mains des citoyens. » (William Shakespeare, Roméo & Juliette).
    Au lieu d'un résumé ou d'un synopsis, la première phrase des livres pourrait être notre premier critère de choix : elle donne le ton, révèle la plume de l'auteur, attise la curiosité ou laisse froid. Certains mauvais lecteurs choisissent leurs lectures en lisant la dernière phrase voire la dernière page, ils ne veulent pas se laisser surprendre; seul les courageux ne liront ni la fin, ni le résumé, ni la quatrième de couverture, et ceux-là profiteront le mieux du livre. En tout cas si la première phrase fonctionne.
    Les premiers mots d'un livre sont comme les premières bouchées d'un repas. Si elles nous laissent un mauvais goût, tout le reste du repas est fichu. À l'inverse, une bonne mise en bouche prépare les sens à accueillir le reste du repas de la meilleure des manières, de bons premiers mots ont le même effet. Certains diront qu'un bon livre nécessite une belle reliure et un bon titre mais, à l'aire du livre de poche, je dirais plutôt qu'un bon livre nécessite avant tout une bonne première phrase. Vous me rétorquerez sûrement qu'un mauvais dessert gâche un dîner entier et que les dernières bouchés si elles sont mauvaises laissent un arrière goût définitif pour l'ensemble du repas. Cependant, si tout un repas n'a été que délectable pour les papilles se n'est pas grâce aux dernières bouchées mais bien grâce aux premières. Ce que je veux dire, c'est que le moment de la lecture est conditionné par la première phrase et le plaisir du moment se joue dans les premiers mots, c'est pourquoi, à mes yeux, ils sont les plus importants.

Sujet 25.

« L’intérieur d’un petit bar sur le Vieux-Port, à Marseille. à droite le comptoir. Derrière le comptoir, sur des étagères, des bouteilles de toutes les formes, ornées d’étiquettes bigarrées »

lundi 23 février 2009

COMMENT FAIT-ON LES BÉBÉS ? La pédagogie au quotidien

    Tout parent semble envisager la confrontation à cette question comme une épreuve insurmontable, cependant elle n'est pas différente des milliers d'autres questions qu'un enfant se pose chaque jour. Lorsqu'il a découvert qui il est et l'ensemble des sens qui lui permettent d'appréhender l'extérieur, l'enfant se tourne vers le reste du monde et se pose de nombreuses questions auxquelles il espère bien que ses parents sauront répondre. C'est un grand sujet d'angoisse pour les parents qui pensent devoir élaborer des stratégies pour que l'enfant soit satisfait et passent le plus vite possible à  autre chose.
    Cependant, la méthode n'est pas la bonne. Un enfant perçoit bien mieux que ce que l'on pense la façon dont on s'adresse à lui. La cigogne, le choux ou la rose sont rapidement pour l'enfant des images qui cachent la vraie réponse. Alors, l'enfant va poser la question à d'autres qui vont faire d'autres réponses aussi imagées et loin de la vérité. Avec les différentes réponses qu'il aura eu, l'enfant compose une  vérité qui lui est propre grâce aux différents éléments de réponse qu'il a pu distinguer dans chaque histoire qu'on lui aura racontée. Voilà ce que ça peut donner : «  papa a élevé une cigogne pour qu'elle donne à maman une rose dans laquelle il y a une graine qui va aller dans le ventre de maman et qui, en poussant, deviendra un bébé ». Comme quoi les enfants sont capables d'analyse et de compréhension malgré toutes les bêtises qu'on peut leur raconter.
    Pour chaque question que pose un enfant, l'important est bien plus la manière de répondre que la réponse en elle-même. Il n'est d'ailleurs pas rare qu'un enfant n'est pas beaucoup d'intérêt pour la réponse. Ce qui l'intéresse, c'est de tester ses parents. Les parents doivent être des personnes sur qui on peut toujours compter, ils ne doivent pas faillir aux difficultés. Toutes ces questions peuvent être des sortes de tests. Du moment que les parents savent apporter une solution honnêtement, sans se défiler, l'enfant est satisfait, même si la réponse révèle à l'enfant que ses parents ignorent la réponse.
    Le succès de la publicité de lactel « dis papa, qu'est-ce qu'il y a dans cette bouteille de lait ? » repose sur l'identification du père de la publicité aux parents de nombreux foyers. Devant une question "aussi délicate" que « comment fait-on les bébés ? », le père préfère revenir sur quelque chose de bien plus simple; mais la difficulté est la même quelque soit la question puisque le but est le même : assurer à l'enfant qu'on est capable d'apporter une réponse satisfaisante à tout les problèmes.
    La question « comment fait-on les bébés ? » semble plus délicate parce qu'elle touche des sujets délicats dans notre société d'adulte. L'enfant n'a pas encore intégré ces tabous et ne fait donc pas de distinction entre la composition d'une bouteille de lait et la réalisation d'un bébé. C'est pourquoi la réponse apportée doit être sur un même niveau. Il n'y a pas de raison pour l'enfant qu'une question apporte comme réponse « c'est une vache qui fabrique du lait à qui on le prend et qu'on met dans des bouteilles » et qu'une autre donne « demande à ta mère ». ce n'est bien sûr pas une raison pour justement rompre ces tabous et donner naturellement une réponse exacte et crue. Là encore, ce n'est pas le contenu de la réponse qui importe mais bien la manière de répondre. L'enfant doit sentir que le sujet est différent et pas anodin mais il doit quand même avoir une réponse satisfaisante.
    L'important est de mettre en place un cadre de parole distinct des autres types de conversations de façon à ce que l'enfant fasse de lui-même la distinction. Il n'y a pas de formule magique, c'est simplement le mode de discours qui fera que l'enfant sera satisfait de la réponse et comprendra qu'il y a une différence entre les conversations sur les produits laitiers et celles sur le sexe. Cependant, il n'hésitera pas, plus tard, à poser les questions qui le tracassent sur les sujets dits "tabous" si il a pu, auparavant, se sentir écouté et soutenu par ses parents sur ce type de sujet. Sans cette mise en confiance, l'enfant risque d'aller chercher les réponses seul et certainement pas de la meilleure des manières.
    D'autre part, pour assurer l'enfant de la "solidité" de ses parents, il faut dans tous les cas qu'ils lui apportent une réponse unifiée, il est donc également très important qu'il n'y ait pas de dissonance entre le discours paternel et le discours maternel.

Sujet 24. Comment on fait les bébés ?

vendredi 20 février 2009

On parle de FREDERIC LEFEBVRE

    La lutte contre internet dans le cadre de l'examen du projet Création et Internet n'est pas finie pour Frédéric Lefebvre. En effet, ce dernier demande à l'Assemblée Nationale l'ouverture d'une enquête sur les sites de "streaming".


    Depuis 1993, sous le gouvernement d'Édouard Balladur, Frédéric Lefebvre marche dans les pas de Nicolas Sarkozy, partant du poste d'attaché parlementaire à celui de porte-parole de l'UMP (Union pour le Mouvement Populaire). Ainsi, aux élections législatives de 2007, Nicolas Sarkozy le place comme suppléant d'un député dont il gardera finalement la place. Aujourd'hui, Frédéric Lefebvre occupe donc la place de député des Hauts-de-Seine ainsi que celle de porte-parole du parti présidentiel.
    Très présent dans les médias du fait de sa place politique, il n'hésite pas les prises de paroles polémiques. Il critique en 2008, par exemple, l'absence de reprise par l'AFP (Agence France-Presse) de communiqués de presse de l'UMP concernant Ségolène Royale; plus  tard, il critiquera également les revendications des groupes d'aide aux sans-papiers et soutiendra le projet de régularisation des immigrés qui dénonceraient des passeurs.

    D'autre part, partisan du contrôle d'Internet, il lutte actuellement avec Luc Besson contre de nombreux sites internet et notamment les sites de streaming. Un examen sur le projet de loi "Création et Internet" est déjà entamé mais le député a également demandé l'ouverture d'une enquête sur ces sites. Le streaming est un système répandu de diffusion de contenus Web et est accusé par le député de piratage industriel.
    Luc Besson, producteur français à succès (Taxi, le grand bleu, le cinquième élément), avait déjà fait fermé le site « beemotion.fr » en accusant plusieurs industries Web telles que free, Google ou Priceminister qui pour éviter les problèmes, ont demandé au site de cesser sa diffusion de films.
    Le député accuse le système de haut-débit de provoquer des situations incontrôlables. « Les investissements colossaux consacrés aux développements des réseaux à haut débit sont de nature à faciliter et à augmenter très rapidement cette forme de piraterie » dit-il dans la lettre qu'il a adressé au président de l'Assemblée Nationale. Frédéric Lefebvre demande une enquête pour connaître les différents aspects de ce système pour pouvoir le légiférer de manière correcte.
    Pour lui, la gravité du développement des technologies est telles qu'il nécessite de  « lutter contre une forme de délinquance dont les premières victimes sont l'intelligence et la création françaises. ». C'est, en tout cas, l'argument de sa requête. On sait cependant que les personnes visées par cette enquête sont les sites et les groupes internet qui financent le streaming et y trouvent un profit non négligeable. L'importance du développement mondial du streaming enrayera-t-elle la lutte pour les droits des auteurs français ? L'ouverture de l'examen du projet de loi création et internet y répondra certainement prochainement.
    En attendant, Frédéric Lefebvre et Luc Besson cherchent à prouver la responsabilité ou la complicité des annonceurs qui pour l'instant se sont détaché de toute responsabilité grâce à une loi européenne sur les intermédiaires techniques. Ainsi, tant que ces annonceurs n'ont "pas connaissance" de la diffusion de contenus illicites sur leurs sites, ils ne sont pas considérés comme responsables.
    Actuellement, la solution proposée à demi-mot par le député est le filtrage de l'information diffusée  sur internet puisqu'il déclare « L'évolution rapide des technologies et des usages nous contraint à nous informer en "temps réel" sur ces points afin de pouvoir légiférer en toute connaissance de cause et d'apporter les réponses adaptées ». Cette notion de filtrage est déjà sur le tapis depuis un certain temps pour la lutte contre la pornographie pédophile en ligne. Les entreprises françaises propriétaires des droits en musique et cinéma demandent l'extension de ce filtrage aux diffusions illégales de biens dont ils sont "propriétaires".

Sujet 23. Pour Bien-Dire : Rubrique "on parle de"

jeudi 19 février 2009

LA RELIGION CATHOLIQUE EN 42 bons MOTS

Alléluia : Pourquoi les belges enlèvent-ils leurs chaussures avant d'entrer dans une église ? 
Amen : Toto est à son cours de caté (si! Si!) et la maîtresse demande : « Que dit-on à la fin du signe de croix ? » Le copain de Toto dit à Toto : « Toto, Toto tu veux que je te rende ton vélo ? » Toto répond : « Amène! »; « Bravo Toto! »
Angélus : Pourquoi les belges vont-ils à l'église avec des couches ?
Avé maria : Pourquoi les belges entrent-ils dans une église avec un seau et une serpillière ?
Baptême : Mon premier est un collant sans fesse et mon second est à la suite d'un jeu d'amour.
Bénédicité : « Cité » déclara Bénédicte.
Bible : Mon premier est grand mon second est nouveau.
Conversion : Un moine marchait dans le désert. Soudain, il se trouve face à un lion féroce et affamé. Le moine sans la moindre possibilité pour se sauver et tandis que le lion s'apprête à le manger tombe à genoux et prie : « Seigneur, seigneur, inspire à ce lion des pensées chrétiennes et converti-le! ». là dessus une lumière descend du ciel et vient sur le lion. Ce dernier éclairé par la lumière divine déclare : « bénis seigneur ce repas que je vais prendre ! »
Christ : SSTTTTE ! ! !
Consécration : Quelle est la différence entre l'Église et toi ?
Dieu : Qui élève la sœur de son père grâce à son chat ?
Dimanche : Manche
Disciple : Sciple
Esprit-saint : Quelle est la différence entre une colombe et moi ?
Eucharistie : Que fait le car ? Il stie.
Évangile : Monsieur et madame  Henjil ont une fille comment s'appelle-t-elle ?
Foi : Il était une fois, une marchande de foie qui vendait du foie dans la ville de Foix. Elle se dit « ma foi, c'est la première fois et la dernière fois que je vends du foie dans la ville de Foix »
Genèse : Les 5 bonnes raisons pour lesquelles Ève a été crée :
- sans elle, Adam se serait perdu parce qu'il n'aurait pas voulu demander son chemin
- sans elle, Adam n'aurait eu personne pour lui passer la télécommande
- sans elle, Adam n'aurait pas eu de rendez-vous chez son médecin, coiffeur, dentiste...
- sans elle, personne n'aurait été là pour reprocher à Adam sa faute
- quand Dieu a fini Adam, il l'a observé et dit : « je peux faire mieux que ça ».
Grâce : Votre horoscope : pour vous, le bonheur et la félicité éternels car c'est une grâce d'être né sous le signe de l'agneau.
Incarnation : Que serait un état dans un autobus ?
INRI : Que fait Inn quand on lui raconte une blague ?
Jésus : Pourquoi les belges entrent-ils dans les églises avec des boules qiès ?
Jeûne : Qu'est-ce qu'un magasin asiatique bon marché ?
JMJ : Journées Matrimoniales des Jeunes. 
Liturgie : Mon premier est le meuble sur lequel on dort, mon deuxième est ce que dit un enfant de 11 ans pour qu'on se dépêche et mon troisième est la fin de la vie.
Louange : Monsieur et madame Ange ont une fille comment s'appelle-t-elle ?
Messe : Elle est folle de la messe.
Miracle : Un jour un couple qui n'arrivait pas à avoir d'enfant va voir un prêtre qui leur dit : « Allez à Lourdes, allumez un cierge et Dieu exaucera vos prières ». Quelques années plus tard, le prêtre vient toquer à la porte du couple pour prendre des nouvelles. Une tripotée d'enfants ouvre la porte et alors que le prêtre demande où sont les parents l'un d'entre eux explique : « Ils sont allés à Lourdes éteindre un  cierge ».
Missionnaire : Pourquoi est-il préférable que les missionnaires soient des femmes ? Parce qu'ainsi la bonne nouvelle se répand plus vite !-
Noces de l'agneau : Qu'est-ce qu'il reste une fois la côtelette mangée ?
Noël : Le jour de Noël une maman déclare à son fils manchot : « ah non, pas de bras, pas de chocolat!.... non je déconne, attrape ! ».
Onction des malades : Une vieille grand-mère repose sur son lit, très malade. Un médecin arrive l'ausculte de haut en bas, prend son pouls, se tension, la palpe et s'en va. La petite fille de la grand-mère s'apprête à sortir mais celle-ci demande : « où vas-tu? » « je vais chercher les médicaments » « ah! C'était un médecin! Je le trouvais bien hardi pour un curé ! ».
Pâques : Lors d'un cours de catéchisme, l'aumônier demande si quelqu'un peut lui expliquer ce qu'est pâques; un garçon répond : « ben...c'est les cloches ! » l'aumônier excédé rétorque « Et bien apparemment, elles ne sont pas toutes parties! »
Prêtre : On demande à un prêtre : « pensez-vous que le mariage des prêtres sera autorisé ? » il répond « pour nous, je ne pense pas mais pour nos enfants peut-être. »
Quête : un rabbin, un imam et un prêtre sont dans un bateau pris dans une tempête. Ils décident de se rassembler pour invoquer Dieu pour qu'il les sauve. Malheureusement peu de rite les rassemble,que font-ils ?
Résurrection : Un couple arrive à Jérusalem et malheureusement la femme décède. Aux pompes funèbres, ont propose au mari soit de l'enterrer là pour 100 euros soit de la rapatrier pour 5000 euros. Le pari réfléchi et finalement choisi de la rapatrier. Le croque mort demande « pourquoi payer une fortune simplement pour la rapatrier  ? » le mari répond « Un jour, un gars a été enterré ici et il est ressuscité trois jours après, je ne prends pas le risque! »
Sacrement : Un jeune couple sur le point de se marier décède malheureusement dans un accident de voiture. Arrivé devant Saint Pierre ils demandent si ils pourront se marier au Paradis. St Pierre leur explique que c'est possible mais qu'il faudra attendre un certain temps. Effectivement, ce n'est que cent ans plus tard qu'un prêtre leur donne le sacrement du mariage. Quelques siècles plus tard le couple retourne voir St Pierre et demande si il serait possible de divorcer au Paradis St Pierre s'exclame : « vous rigolez ! J'ai déjà mis cent ans à vous trouver un prêtre ici...je ne trouverais jamais un avocat! »
Saint : quel est le plus petit paradis du monde ? Le soutien gorge : il n'a que deux saints.
Seigneur : Un pauvre pêcheur arrive devant le Seigneur et qui lui demande :
- Dieu, c'est quoi pour toi l'éternité ?
- Pff ! L'éternité, pour moi c'est une seconde.
- Dieu, c'est quoi pour toi un million de million de dollars ?
- Pff ! Pour moi c'est un dollar.
- Hou lala, Dieu, t'as pas un million dollars ?
 - Attends une seconde.
Tables de la loi : Un groupe d'homme courait après une femme pour la lapider, Jésus les arrête:
- Que faites vous à cette pauvre femme ?
- Nous l'avons trouvé entrain de commettre un adultère et la loi dit que nous devons la lapider.
- Que celui qui n'a jamais pêché lui jette la première pierre !
Soudain une pierre tombe du ciel et écrase la femme, Jésus lève les yeux au ciel et dit :
- Papa ! J'essaie de faire comprendre un truc là ! 
Testament : "Une montée sablonneuse sous les pas d'un vieillard : telle est une femme bavarde pour un homme tranquille." - Ancien testament
Vatican : En Suède, ils ont du fer et ils savent pas quoi en foutre... au Vatican, c'est le contraire.

Sujet 22. Glossaire catholique

mercredi 18 février 2009

DÉTOURNEMENT, masse

    Rouge. Perdu. Rouge et seul. Il y en a tellement et Je dois rester là. Je suis debout, Je suis la marche, Je cours. Suivi, suivant et entouré. Je n'ai pas d'autres choix sans quoi Je ne peux survivre, il faut suivre et faire de même que tous les autres. Il est si angoissant d'imaginer faire autrement que Je le fais avec joie, trop heureux d'échapper aux affres de décisions à risque. Je finis par croire que c'est librement que j'ai pris cette décision puisque si Je ne l'avais pas prise Je me serais retrouvé en péril. Je ne souhaite pas être en péril, c'est donc mon propre souhait que de suivre. S'Ils se mettent à marcher Je fais de même, si Je me mets à marcher feront-ils de même ? Il faudait que Je sois en force mais Je n'est jamais plus fort que Ils. Le plus puissant reste encore On. Il faut donc que j'en fasse partie, ainsi Je serais le plus puissant. Si On fait quelque chose Je ferais de même et Je deviendrais On et j'aurais de mon côté toutes les forces possibles. Mais Je n'aurais que la puissance qu'On souhaite obtenir, peut-être que Je ne souhaite pas la même chose. Mais comment obtenir ce que Je veux si On est plus  puissant que moi ? Peut-être qu'On voudra bien ce que Je veux.
    Reste à savoir ce que Je veux. Je ne veux pas être seul, Je ne veux pas qu'Ils me laissent seul. Je veux donc ce qu'On voudra pour que Je puisse en être. C'est encore librement que Je fais  ce choix. Je ne suis pas influencé puisque c'est uniquement pour mon bonheur, pas celui des autres; On ne peux pas dire que Je me laisse faire. Si On fait tous pareil, c'est certainement parce que c'est le mieux à faire sinon personne ne le ferait, Je ne vois donc pas de raison de douter de ce qu'On fait. Si Je vois qu'On s'habille en toge rouge, c'est sûrement qu'On a vu que c'était la meilleure manière de s'habiller alors Je ferais bien de faire de même. Je vais faire tout ce qu'On fait pour faire partie de ceux qui ont fait les bons choix. C'est comme ça que Je trouverai le bonheur. On m'a dit que pour être heureux il suffit d'être libre et de faire ce qu'On veut, alors c'est ce que Je fais.

    Jaune. Seul et jaune. Tant de rouge autour de moi et Je suis jaune. Ils sont perdus et seuls et Je suis perdu et seul. Pourquoi devenir rouge si Ils n'ont rien de plus que ce que Je peux avoir en jaune. Ils m'ont dit qu'Ils avaient fait comme On leur avait dit parce qu'Ils pensent qu'On sait être heureux. Mais On ne détient pas la vérité, ni la clé du bonheur; On a simplement voulu qu'Ils soient de leur côté pour s'assurer que leur décision était la meilleure; si ça n'avait pas été la cas, Ils n'auraient pas fait comme On leur avait dit. Et Je ne sais pas si Ils ont su qu'On n'était pas sûr de ce qu'On était avant qu'Ils choisissent de les suivre; alors Je préfère attendre de voir ce qu'On deviendra avant de faire de même. Si Ils sont vraiment plus heureux en faisant ce qu'On fait alors Je ferai de même mais Je veux être sûr qu'Ils ne font pas ça simplement parce qu'On le faisait aussi. En attendant, Je suis là et Je ne peux faire qu'une chose : attendre. Attendre de voir où est le bonheur pour y aller ensuite. Malheureusement, en attendant, On s'éloigne et bientôt Je ne pourrais plus voir ce qu'Ils vivent et Je ne pourrais pas savoir si Ils sont heureux. Le meilleur moyen pour voir si Ils sont heureux serait peut-être de rougir. Si Je fais ce qu'On fait Je pourrais peut-être voir si Ils sont heureux. Je rougis. Je n'ai pas décidé de faire comme Ils font pour qu'On soit tous pareils, c'est seulement pour voir si Ils sont heureux; On n'est pas ce que Je suis. Pourtant, On m'identifie à ce qu'Ils sont et maintenant Je ne suis que ce qu'On est et Je ne le voulais pas; Je suis donc rouge et seul et Je ne suis pas heureux.

Sujet 21.

mardi 17 février 2009

BULLETIN SCOLAIRE : DEUXIÈME PÉRIODE fin février 2009

Note de l'élève: 5/10
Note la plus basse : 5/10
Note la plus haute : 5/10
Moyenne de la classe : 5/10
Nombre d'élèves: 1
Passage au niveau suivant : oui
nombre d'absence : 0
retards justifiés : 0

Appréciations :
    Je commence par le fond. Tu conviendras qu'il manque d'assaisonnement. Il n'y a pas de sel, ni de goût. Nous en avons discuté il y a peu. Vous avez pu le constater les textes manquent souvent d'intérêt, d'angle ou d'axe. Ils répondent généralement trop scolairement au sujet mais il est vrai qu'ils y répondent.
    La forme est plus en forme. Faute d'une orthographe parfaite, Il y a tout de même moins de fautes. En particulier, les textes manquent généralement d'une touche de particulier. Au fond, le reproche est le même que pour le fond.
    De manière plus générale, il est dommage qu''il n'y ait pas une réelle progression entre la première et la deuxième période et il est important de se tenir plus au courant sur la culture générale contemporaine pour ne pas donner trop d'importance à la recherche théorique lors de la rédaction des articles.


Flash back au cas par cas:
- Sujet 11. Mon premier amour. Ton Biba. L'article correspond à peu près à la demande Biba mais n'a pas de particularité qui le rende intéressant. Un changement de style entre les paragraphes crédibilise l'aspect témoignage; celui-ci rend, en fait, l'article assez peu particulier. 5/10
- Sujet 12. Le fonctionnement du rein. Article pédagogique humoristique. Il y a une idée. Elle n'est pas traitée au mieux mais elle est là. L'auteur s'est amusé et espère avoir amusé ses lecteurs mais ce n'est pas sûr qu'il y soit parvenu. 6,5/10
- Sujet 13. L'horoscope  du jour. Défauts majeurs : ennui, ennui, ennui. Réponse au sujet au sens bien trop strict; certes, c'est un horoscope mais ce n'est rien de plus.  3/10
- Sujet 14. Pie XII. 4500 signes exactement (NDR: j'avais fais exprès de respecter cette consigne dans la biographie de Hénin-Ranoult alors que ça n'était pas demandé, amusant). L'article a un axe de lecture choisi mais il n'est pas particulièrement original, on aurait donc attendu une originalité au niveau de la rédaction, de la forme ou de la présentation de cet axe. Là encore, le sujet est respecté correctement mais sans plus si ce n'est le petit clin d'oeil à la consigne. 5,5/10
- Sujet 15. Les Chagossiens. Ton Historia. Le sujet est intéressant et pas mal présenté. Il n'y a pas d'élément supplémentaire qui rendrait l'article vraiment bon. 6/10
- Sujet 16. Extrait de l'œuvre maîtresse d'Albert Hénin-Ranoult. Le style est à peu près maîtrisé et le "choix" de l'extrait donne envie de lire (NDR: et surtout d'écrire) le reste du livre. Il y aurait des choses à reprendre mais l'ensemble n'est pas mauvais. 7/10
- Sujet 17. Auto-portrait physique. Même si le fait de conserver un style sans particularité était une difficulté, le fait de choisir un style rendrait le texte, voire l'auteur, plus attrayant. 5,5/10
- Sujet 18. Éphéméride. C'est un éphéméride, certes. Le choix des textes n'est pas trop banal mais l'ensemble l'est. 4/10
- Sujet 19. Quelle peine pour les pédophile ? Il y a un choix de lecture mais il n'est pas suivi. Dans un souci de détail sur l'information le but de l'exercice est écarté : il faut dire quelque chose. 5/10

Questions annexes :
- Parmi les 18 premiers sujets, ma préférence va pour l'extrait de roman et les deux textes pour ou contre la cigarette dans les cafés. En plus d'être ce que je préfère, j'ai trouvé aisé de faire un extrait de roman. Mes plus grandes difficultés ont été pour les mandats de Jacques Chirac et l'article "pour les nuls" (sûrement parce que je fais largement partie des nuls sur ce sujet!).

- J'adorerais ne pas me spécialiser dans un type de texte particulier et pouvoir traiter tout les types avec aisance ce qui n'est pas franchement le cas. Cependant, je crois qu'il y a certains types que  j'écarterais, comme les "reportages politiques", les sujets très techniques ou les articles d'Histoire.

- Si je devais choisir, je choisirais d'écrire des romans parce que c'est là que je me retrouve mais je choisirais les articles tels que celui sur Barack Obama parce que je m'y amuse énormément et qu'en me perfectionnant je pourrais éventuellement en faire un métier.

- J'aimerais savoir donner un avis de façon convaincante et amusante ou au moins intéressante. Mais je crois que ce qui me plairait le plus serait d'être capable de faire un texte de qualité quelque soit le sujet demandé.

Sujet 20. Auto-appréciation

Reprendre les 9 derniers travaux, donner une note sur 10, rédiger une appréciation du fond et de la forme, selon le modèle utilisé pour le Sujet 10.

Questions annexes :
  • Parmi les 18 premiers sujets, quels sont ceux que j'ai préféré traiter, ceux qui m'ont paru faciles, ceux qui m'ont posé le plus de difficultés ?
  • Préférerais-je me spécialiser dans un type de texte donné ?
  • Si je devais le faire, quel type de texte choisirais-je ? Pourquoi ?
  • Sur quel point préférerais-je progresser en particulier ?

lundi 16 février 2009

QUELLE PEINE POUR LES PÉDOPHILES ?

    Comment juger un pédophile ? Quelle est a peine encourue ? "Que mérite un pédophile" ? La loi française ne répond pas à cette question tout simplement parce que le terme même de pédophile n'est pas cité dans le code pénal français. En effet, la loi ne juge pas les personnes mais les actes dont elles sont responsables. C'est pourquoi les condamnations du code pénal concernent les actes effectués par des personnes dites "pédophiles". Le terme de pédophile, lorsqu'il a été crée dans les années 1970 voulait le distinguer des actes sexuels sur mineurs que désignait alors le terme de pédéraste. En fait, le terme de pédophile à été d'emblée détourné de son sens premier pour prendre la définition de pédéraste ce qui a permis de le différencier de la définition antique de pédéraste.
    Prenons le terme moderne de pédophile qui désigne une « personne éprouvant une attirance sexuelle pour les enfants » (définition du CNRTL: Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales). Les différentes législations du code pénal (articles 222-22 à 222-30 et 227-22 à 227-27) concernant les actes de pédophilies sont actuellement les suivantes:
- Les atteintes sexuelles, ( actes sexuels avec consentement sur des mineurs de moins de 15 ans), sont passibles de 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende avec aggravation à 10 ans plus 150 000 euros d'amende si le contact avec le mineur s'est fait par des moyens de télécommunications ou si la personne majeur exerce une autorité sur le mineur (parent, professeur, médecin...). Si le mineur a plus de 15 ans et n'est pas émancipé par le mariage et si la personne majeur a une autorité sur la victime, l'accusé est passible de 2 ans de prisons et 30 000 euros d'amende.
- Les agressions sexuelles ou tentatives d'agression sexuelle (actes sexuels sans consentement et sans pénétration) sur mineur sont passibles de 7 ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende avec aggravation à 10 ans dans les mêmes circonstances aggravantes que les atteintes sexuelles.
- Le viol ou la tentative de viol (actes sexuels sans consentement avec pénétration) sur mineur est passible de 20 ans d'emprisonnement, avec aggravation à 30 ans ou à perpétuité si le viol est suivi du décès de la victime ou si il est accompagné de tortures ou d'actes de barbaries.
- L'incitation ou les actes favorisant la corruption de mineur est passible de 5 ans de prison et de 75 000 euros d'amende. Dans les mêmes circonstances aggravantes que pour les cas précédents, la peine est portée à 5 ans et 100 000 euros d'amende. Si cet acte est fait dans le cadre d'une bande organisée, la peine encourue est de 10 ans d'emprisonnement et d'un million d'euros d'amende.
- La production, la diffusion et la détention de tout  type d'image pornographique impliquant des mineurs de moins de 18 ans est punie de 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende et de  7 ans d'emprisonnement et  100 000 Euros d'amende si la diffusion est à destination d'un public non déterminé ou sur un réseau de communications électroniques. La peine et portée à 10 ans d'emprisonnement et 500 000 euros d'amende dans le cadre de bandes organisées. La consultation en ligne de ces images est passible de 2 ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende.
- La diffusion ou le commerce d'un message à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine est condamné par trois ans d'emprisonnement et 75000 euros d'amende lorsque ce message est susceptible d'être vu ou perçu par un mineur.
- L'exhibition dans un lieu public est puni d'un an d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.
    Le viol est un crime jugé en Cour d'assises alors que les autres sont des délits jugés en tribunal correctionnel. Dans tout les cas, une fois la peine purgée, l'emprisonnement est suivi d'une obligation de soin et d'une détention dans un centre socio-médico-judiciaire pour la durée d'un an reconductible si la dangerosité du criminel est décrétée.

    Le terme de pédophile vient de la psychiatrie et définit la pédophilie comme une déviance et une perversion sexuelle. La pédophilie est donc traitée en France comme une maladie psychiatrique. Devrait-elle donc être soignée plutôt que jugée ? Dans le cas des pédophiles, la société demande souvent des peines maximales parce que les victimes sont des mineurs et l'aspect pathologique de la pédophilie est donc le plus souvent écarté. Pourtant, la question de la peine à appliquer pour des pédophiles revient en fait à une question plus vaste : comment juger des personnes dont la maladie psychique ou physique entraîne un crime ou un délit ?

Sujet 19. Quelle peine pour les pédophiles ?

vendredi 13 février 2009

ÉPHÉMÉRIDE

Évènement :
    13 février 1895 :
Louis et Auguste Lumière déposent le brevet du Cinématographe. Fils d'un industriel spécialisé dans la fabrication de matériel photographique, les deux frères perfectionnent les travaux d'Étienne-Jules Marey, de Georges Demény ou encore de Thomas Edison, donnant ainsi naissance à l'enregistrement photographique du mouvement, en utilisant une pellicule perforée et un mécanisme simple d'enclenchement (système qui fit l'objet du brevet déposé ce jour).

Également :

1542 : en Angleterre, Catherine Howard est décapitée; elle était la cinquième femme (sur six) du roi Henri VIII
1575 : sacre de Henri III
1633 : L'astronome italien Galilée est arrêté par l'Inquisition.
1790 : L'assemblée Constituante décrète la suppression des ordres religieux.
1800 : Bonaparte crée la Banque de France.
1917 : Arrestation de la nommée Zelle, autrement dit la fameuse espionne Mata-Hari.
2000 : (football) Au Ghana, l'équipe du Cameroun remporte la coupe d'Afrique des nations.

Naissance
    13 février 1933
Kim Novak. Actrice américaine. Née à Chicago, Illinois. Kim Novak est considérée comme l'un des derniers dinosaures d'Hollywood, témoins de ceux qui ont participé à l'âge d'or de la Mecque du cinéma. En 1954, elle donne la réplique à William Holden dans "Picnic" et remporte un Golden Globe. On la voit aux côtés de Frank Sinatra dans "L'Homme au bras d'or", puis en rivale de Rita Hayworth dans "La blonde ou la rousse" en 1957. Remarquée par Alfred Hitchcock, celui-ci l'engage dans "Sueurs Froides" en 1958 qui connaît un grand succès. Cependant dans les années 60, la carrière de Kim Novak est sur le déclin : "Embrasse-moi idiot", en 1964, est un échec. Elle continue une carrière moins rutilante à la télévision, déjà amorcée dans les années 70, et rejoint le feuilleton "Falcon Crest" pendant plusieurs saisons. Elle apparaît une dernière fois dans "Liebenstraum" en 1991, avant de prendre sa retraite dans l'Oregon.
Anecdotes: Kim Novak a refusé de jouer dans "diamant sur Canapé", le rôle revint à Audrey Hepburn.
elle avait écrit des mémoires qui ont brûlées dans l'incendie de sa maison avec son plus préceux souvenir : le scénario de "Sueurs Froides".

Également :

1457 : Marie de Bourgogne, unique héritière de Charles le Téméraire
1855 : Paul Deschanel, homme d'état français.
1898 : Jean Ozenne, acteur français.
1903 : Georges Simenon, écrivain belge.
1917 : Alain Poiré, scénariste et producteur de cinéma français.
1933 : Paul Biya, président du Cameroun; Costa-Gavras, réalisateur français; Emmanuel Ungaro, couturier.
1938 : Olivier Reed, acteur britannique.
1950 : Peter Gabriel, musicien britannique.
1974 : Robbie Williams, chanteur britannique.
1991 : Eliaquim Mangala : Footballeur français.
 
Décès
    13 février 2000
Charles Monroe Schulz. Scénariste et illustrateur de BD américain. Né à Minneapolis, États-Unis le 26 novembre 1922. Il commence à travailler en 1946, après s'être enrôlé dans l'Armée et avoir combattu en France, réalisant le graphisme de bandes dessinées religieuses. Le 2 octobre 1950 : date mémorable qui marque la publication de la première bande des "Peanuts" dans sept quotidiens aux États-Unis ; le premier recueil des strips "Peanuts" sera publié en 1952 et fera connaître au public Snoopy. Charles Schulz recevra le Reuben Award par le National Cartoonists Society en 1955 et sera nommé "cartoonist" de l'année par l'université de Yale en 1958. En 1965, on pourra voir le 1er film d'animation "Peanuts" pour la télévision. Le 15 décembre 1999, Charles Schulz, alors âgé de 77 ans, décide de prendre sa retraite. La bande dessinée des "Peanuts", qui met en scène les célèbres Charlie Brown, Lucy, Linus et Snoopy,  cesse de paraître début 2000.
Citation : "Le bonheur c'est un plat de frites supplémentaire."

Également :

721 : Chilpéric II, roi des Francs et de Neustrie
1130 : Honorius II, pape
1787 : Charles Gravier Rudde Vergennes, homme d'État français.
1880 : Eugène de Mirecourt, écrivain français.
1883 : Richard Wagner, compositeur allemand
1958 : George Rouault, peintre français
2005 : Maurice Trintignant, pilote automobile français.
2008 : Henri Salvador, chanteur et guitariste français.

Saints du jour :

Bienheureuse Béatrice d'Ornacieux;
St Castor
Bienheureuse Christine de Spolete
St Domnin
St Étienne de Lyon
Bienheureuse Eustochium de Padoue
St Fulcran
St Fusque et Ste Maura
St Gilbert
Bienheureux Jourdain de Saxe
St Leone
St Leubace
St Lezin
St Martinien
St Pierre de Verceil
St Polyeucte
Ste Priscille
St Symeon de Myroblite
St Volusien

Sujet 18. Éphéméride du jour

jeudi 12 février 2009

MON PORTRAIT PHYSIQUE

    Je pensais faire cet auto-portrait par des moyens détournés en utilisant des images très évoluées, ou l'humour, ou encore en empruntant des styles à Hemingway, Flaubert, Camus, Vian, Céline, Zola ou Baudelaire. Je me suis finalement aperçue qu'il ne s'agissait que de moyens d'échappatoire; parce que la vraie difficulté est de faire un auto-portrait physique sans détour, en employant la première personne du singulier et en  donnant les choses presque crûment et surtout sans jugement, simplement, si possible. J'ai essayé :
    Je suis moi. Rien de plus, rien de moins. Grande mais pas de façon remarquable; pas mince. Pas grosse. Les yeux ni verts, ni bruns, ni petits, ni grands, ni en amande, ni bridés, ni ronds, entourés de longs cils et de sourcils fournis; le regard doux et perçant à la fois et souvent souligné de cernes roses. Le nez fin, long, en pente raide, criblé de tâches de rousseurs qui le brunissent; assez particulier finalement. Comme le reste. Rien ne sort vraiment de l'ordinaire mais rien n'y est vraiment rattaché; certainement parce que chacun est unique. Ma bouche est fine et mes lèvres couvrent de petites dents accompagnées de larges gencives. Mon visage fin surmontant un long cou est entouré de cheveux foncés, lisses mais toujours accompagnés d'une auréole de petits cheveux frisottants.
    Dans une démarche assurée ou ralentie par le temps qui prend son temps, mes longues jambes portent mes larges hanches. Il y a une disproportion entre mon buste généralement fin et assez étroit et le bas de mon corps assez "fort" pour ne pas dire fortement adipeux. Ma taille est fine de même que mes mains qui se parent de longs doigts. Mon dos tordu garde l'équilibre sur une colonne en point d'interrogation hispanophone et laisse disparaître au fil des années une tâche de naissance au creux de la chute des hanches. Mes épaules basses rallongent mon cou et sont prolongées par des bras fins et poilus. Mes pieds sont grands, particulièrement mes orteils, ce ne sont pas ceux d'un pianiste puisque je ne joue pas avec les pieds mais si c'était le cas, la description idéale serait bien "orteils de pianiste" : longs, fins et droits, assez mobiles d'ailleurs. Mes genoux sont bouffis ce qui rompt l'aspect allongé de mes jambes. Mes chevilles et mes poignets sont fins révélant des os assez étroits.
    Mes mouvements sont généralement assez rapides mais pas brusques ni violents. Ils ne sont pas ronds non plus mais pas carrés pour autant; ils sont maîtrisés, la plupart du temps. Je ne me tiens pas extrêmement droite mais je n'ai pas les épaules voûtées. Mes jambes ne sont pas arquées et mes pieds ni en canard ni recroquevillés vers l'intérieur. Je me tiens généralement en appui sur une jambe en station debout, les jambes croisées en station assise et en chien de fusil en station allongée. Quand mes bras ne sont pas occupés ils sont rarement dans mes poches, souvent croisés, dans mon dos ou devant moi. L'immobilité relative n'est pas un effort pour moi ce qui donne certainement un sentiment de calme extérieur. Je suis assez simple d'apparence finalement. Mes traits généraux ne sont pas ronds ni carrés, peut-être ovales ? Je n'ai pas de marque ou de cicatrice très remarquable, j'ai simplement de nombreuses petites marques que la vie m'a laissé en souvenir. Je ne suis pas particulièrement féminine pourtant loin d'être garçon manqué. Assez peu soigneuse avec mon physique peut être ce qui me donne un aspect un peu brouillon, pas très net. Mais je ne suis pas sale ni dans le laisser-aller ce qui me ramène à un état assez naturel. Hygiénique mais sans beaucoup plus.
    Pour ce qui est de l'impression que je donne, de ce qui se dégage de moi, de ce que je fais penser lorsque l'on me croise dans la rue, je suis tout à fait incapable de le décrire puisqu'incapable de le deviner. On ne me compare pas à des gens célèbre, on ne me donne pas de qualificatif physique particulier, on me décrit rarement de façon tranchée et définitive. Cependant, il m'arrive souvent qu'on croit par mon apparence que je suis mère, psychologue ou institutrice, ou au moins plus âgé que je ne le suis et surtout que je ressemble à ma mère, beaucoup. Peut-être cela aide-t-il à se faire une idée ?

Sujet 17. Autoportrait physique

mercredi 11 février 2009

À L'OMBRE DU BIG-BEN, EXTRAIT

    C'était un homme d'une cinquantaine d'années qui n'avait plus l'habitude d'être surpris par les gens. Sa petite moustache fine lui donnait cet air de connaissance qu'il chérissait tant. Il s'habillait en conséquence, un peu en retard sur son temps; cet homme aurait pu être tout droit sorti d'un roman  d'Agatha Christie, sauf pour ses chaussures. Ses chaussures le trahissaient. Il marchait  de long en large devant le parlement londonien surveillant du coin de l'œil les trois sorties du métro réparties de chaque côté du carrefour. Il l'attendait. Sûr de sa venue, il n'avait même pas pris la peine de vérifier qu'elle sortirait bien de chez elle ce soir là. Big Ben sonna onze heures. Notre homme, fatigué de marcher, s'appuya sur une grille et elle sortit.
    Son chapeau à voilette lui couvrait le visage de telle sorte que la seule partie visible de son corps était son menton. Mais il l'aurait reconnu de toutes façons, il suffisait qu'il se replonge dans cette soirée tumultueuse pour ne voir plus que cette jeune femme chantant au Victoria Palace Theatre. Il attendit quelques secondes qu'elle ne s'éloigne puis la suivit. Ordinairement, il n'aurait jamais commencé une filature de cette façon; il avait ses trucs. Mais cette fois-ci était différente. Comme hypnotisé par son sujet d'enquête, il suivait la femme pas à pas, sans précaution, fixant la silhouette qui longeait les quais de la Tamise. L'air de Carmen virevoltait encore dans sa tête au point qu'il se demandait si la chanteuse n'était pas en ce moment même entrain de chanter. Il continuait à la suivre. Au troisième mouvement du chant, il croyait voir la chanteuse retournée qui chantait en tenue, devant lui. Pourtant, il avançait toujours. Alors que l'opéra de Bizet s'achevait dans la tête du fileur il revint soudainement à la réalité. Il ne marchait plus. Il était dans une pièce allumée. La femme ne marchait plus. Elle était face à lui. Elle l'avait emmenée là, sans qu'il s'en aperçoive. Ses pensées multiples se fracassaient contre un mur sourd qui l'empêchait de raisonner. L'hypnose était toujours efficace. Le regard perçant de la chanteuse en disait long sur son pouvoir. Il détourna la tête. S'écroula par terre.

    Allongé sur un divan, dans  une autre pièce, dans d'autres vêtements, un autre jour. Une nuit avait dû passer. Seul, il se leva et examina la pièce. C'était un vieux salon encombré de moulures, fioritures et autres élucubrations artistiques imprégnées de l'odeur des mille thés qui avaient été certainement servis dans cette pièce. Cette atmosphère faisait mal à la tête, ou bien était-ce la chute qui lui avait laissé une bosse ? Il ne saurait dire mais il se rassit. Il n'avait même pas pris la peine d'aller jusqu'aux portes à deux battants, sûr de les trouver toutes deux verrouillées. En observant plus clairement les éléments qui l'entouraient, il aperçut dans une vitrine un plateau garni d'un repas, d'un journal et d'un autre objet qu'il n'aurait su identifier. Une fois le plateau entre ses mains, il eut faim, très faim. Si bien que le temps d'avaler le contenu entier de l'assiette qu'il avait devant lui, il en oublia le journal et l'objet non identifié. Une fois rassasié, il se servit par réflexe une tasse du thé encore chaud d'une petite théière de porcelaine peinte qui avait également été mise sur le plateau; il attrapa le journal et lâcha sa tasse. Il ne s'enquit pas de la tâche que le thé avait provoqué, trop occupé à fixer le journal. Ou plus exactement la date du journal. Un an avait passé. Le journal aurait fait une erreur ? Peu probable, tous les évènements contés était nouveau pour le lecteur abasourdi. Plus rien n'était clair; s'il ne luttait pas pour se concentrer sur ses lectures il se serait très certainement évanoui. Plus rien n'avait de sens. C'est seulement à ce moment là qu'il s'aperçut que les vêtements qu'il portait n'était autre que les siens, ceux qui étaient supposés être rangés dans le placard de sa maison, dans sa ville et qui trônait en fait maintenant contre un des murs de la pièce. Le journal en main, il s'avançait effrayé jusqu'au placard, il l'ouvrit et sursauta. Tout ses habits était là, tel qu'il les avait laissés avant de sortir de chez lui, un an plus tôt.  Absorbé par ses réflexions il n'avait pas entendu la porte s'ouvrir. Elle se tenait devant lui, charmante, souriante. Soudain, sans qu'il ai rien dit elle s'enquit de sa santé et ajouta : « Quel effet ça vous fait d'être à la une du journal ? »

Sujet 16. Extrait de l’œuvre maîtresse d’Albert Hénin-Ranoult

mardi 10 février 2009

HISTOIRE D'UN PEUPLE : LES CHAGOSSIENS.

    Au coeur de l'océan Indien, à 500 Km de l'île la plus au sud des Maldives, l'archipel des Chagos compte 65 îles dont trois seulement sont habitées. Quelles est l'histoire de ces îles ? Qui sont les Chagossiens ? Leur sera-t-il permis de revenir chez eux ? Retour sur l'histoire d'un peuple.
    Au XVème siècle : Constantinople est prise par les Turcs. Les liens commerciaux  avec l'Asie sont de plus en plus difficile. Plus les pays sont à l'ouest, plus les taxes pour les denrées venues d'Asie sont importantes. Le Portugal et l'Espagne sont proches de la faillite. Henri le Navigateur croit à l'existence d'un passage vers l'Inde au sud du continent africain, ce qui permettrait d'importer les produits venus d'Asie directement sans payer les taxes des pays intermédiaires. C'est ainsi que Vasco de Gama, l'année même où Christophe Colomb découvre le continent américain, franchit ce passage au sud de l'Afrique.
    Au XVIème siècle, en explorant la route entre le Portugal et l'Inde, Pedro de Mascarenhas découvre les îles qui portent son nom, les îles Mascareignes (La Réunion, l'Île Maurice et l'Île Rodrigue) et des îles désertes que les Portugais appelleront Cinco Chagas (les cinq plaies du Christ) en l'honneur d'une des composantes des armoiries du Portugal.
    En 1532, Diego Garcia donne son nom à la plus importante des Cinco Chagas. Au XVIIème siècle, les îles restent désertent. Les navigateurs anglais, français et néerlandais transforment le nom de Cinco Chagas en Chagos.
    Les Chagossiens, également appelés Ilois, sont un groupe ethnique créole. Ils sont issus d'un métissage provenant de Madagascar, du Mozambique, d'Inde et de France. Ce peuple vécut dans trois îles des Chagos pendant plus d'un siècle avant d'être expulsé par les Britanniques en 1960. Les premiers Chagossiens furent certainement amenés là comme esclave par les français en 1776 depuis la Réunion ou Maurice mais la plupart arrivent au cours du XIXème siècle comme fermiers, pêcheurs ou travailleurs dans les plantations de cocotiers.
    Dans les années 1960, l'archipel est peu peuplé; la population est estimée entre 1500 et 2000 habitants qui vivent sur trois îles : la principale, Diego Garcia, les Salomon et Peros Banhos. Ce peuple, composé d'environ 500 familles vit en autarcie et n'a pas beaucoup évolué depuis le XIXème siècle. Il vit de cultures vivrières, de pêche et d'élevage de volailles. La population est catholique romaine essentiellement monolingue créole et peu éduquée.
    Afin d'y établir une base navale et aérienne américaine, les Britanniques expulsent toute la population chagossienne entre 1967 et 1973. De cette façon, les britanniques accèdent à la requête des américains d'user de territoires inhabités (« no people, no problem »). Cependant, près de 30 ans après leur exil, les Chagossiens demandent un droit de retour.
    Le 3 novembre 2000, leur cas qui avait été porté devant la Haute Cour de Justice de Londres est arbitré en leur faveur et indique qu'ils doivent être autorisés à retourner dans leur pays d'origine et à retrouver leur citoyenneté britannique.
    Du 5 au 23 novembre 2001, plus de 200 Chagossiens manifestent en permanence devant la Haute commission britannique de Port-Louis à Maurice et le 21 mai 2002, le ministre britannique des Affaires étrangère, Jack Straw, signe un document conférant la citoyenneté britannique aux Ilois.
    Cependant, fait unique dans l'histoire des migrations humaines, l'expulsion puis le rapatriement des Chagossiens rendit à la nature la cinquantaine d'îles de l'archipel. Celles-ci sont déclarées réserve naturelle stricte pour les deux tiers du territoire, ce qui signifie qu'aucun humain ne peut y être installé. Pour le tiers restant la vie est extrêmement règlementée: toute pêche côtière y est interdite et les habitations ne peuvent s'établir qu'à certains endroits. Même si cela permit à plusieurs espèces en voies de disparition d'être sauvées, la population chagossienne, elle aussi en voie de disparition,  ne peut retourner sur ses terres. Aucune compensation n'est accordée aux Chagossiens qui vivent pour la plupart misérablement dans les îles Maurice; le cabinet de Tony Blair, en 2004, outrepasse même la décision de la Cour prise en 2000 grâce à un "ordre en conseil" (procédure parlementaire archaïque et rarement utilisée). Les Ilois contestent cette décision. Début avril 2006, une centaine de Chagossiens est autorisée à visiter les îles Chagos et le 11 mai ils gagnent devant la Haute Cour qui décide qu'il sont en droit de retourner sur les îles. Reste à savoir si les Britanniques feront appel à cette décision et quand et comment ce jugement sera mis en pratique sachant que le bail américain sur Diego Garcia doit prendre fin en 2016.

Sujet 15. Les Chagossiens

Ton Historia

lundi 9 février 2009

PIE XII, SOUVERAIN PONTIF DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

Eugenio Maria Giuseppe Giovanni Pacelli (Rome, 2 mars 1876 – Castel Gandolfo, 9 octobre 1958) est élu pape le 2 mars 1939 sous le nom de Pie XII. Il lui est souvent reproché de ne pas s'être opposé au nazisme, on va jusqu'à l'appeler « le Pape d'Hitler » et à le taxer d'antisémite. Retraçons les actions de ce pape, tout au long de la prise de pouvoir national-socialiste, et voyons, par nous-mêmes ce qui en ressort.
    Le 14 mars 1937, le pape Pie XI publie la lettre encyclique « Mit brennender Sorge » (un grave sujet d'inquiétude) au sujet de la situation du Reich et dont le principal rédacteur n'est autre que le cardinal Pacelli alors Secrétaire d'état de l'Église en Allemagne. Cet encyclique dénonce la « divinisation de la race » et le paganisme du national-socialisme.
    Le 9 novembre 1938, les Nazis organisent la « nuit de Cristal » au cours de laquelle quelque 30 000 juifs sont arrêtés, leurs maisons et synagogues sont pillées et brûlées. Le grand rabbin de Bavière est parvenu à sauver les objets précieux de la synagogue grâce à la voiture du cardinal Pacelli, mise à sa disposition pour les mettre à l'abri.
    Le 10 janvier 1939, le cardinal Pacelli envoie à l'Église des États-Unis et du Canada une lettre pour leur demander d'accueillir les savants et intellectuels juifs chassés d'Allemagne, jusqu'alors refusés dans les universités d'Amérique du Nord.
    Le cardinal devient pape le 2 mars 1939 et prend le nom de Pie XII. Quelques mois plus tard, la seconde guerre mondiale éclate. À cette occasion, le Vatican, pourtant autonome depuis les accords du Latran de 1929, est surveillé de très prêt par la police de Mussolini puis par l'armée allemande de l'occupation.
    Pie XII, grâce à la radio du Vatican, dénonce à la fin de 1939, les massacres commis en Pologne. La réaction violente des Nazis forcent les évêques polonais à supplier le Pape de ne plus s'indigner de cette façon.
    Pie XII modère ses propos. Il continue cependant à contrecarrer la « purification ethnique » d'Hitler et son Ausweiss de « bon Aryen ». Ainsi, dans son message radio de Noël 1941, il condamne « l'oppression, ouverte ou dissimulée, des particularités culturelles et linguistiques des minorités nationales », « l'entrave et le resserrement de leurs capacités naturelles » et « la limitation ou l'abolition de leur fécondité naturelle ».
    Dans le message de Noël de 1942, le pape déclare que « tout ce qui en temps de paix demeurait comprimé, a éclaté dès le déchaînement  de la guerre en une lamentable série d'actes en opposition avec l'esprit humain et l'esprit chrétien. » Il déplore le fait que la guerre ne soit pas limitée aux combattants et demande aux peuples de ne s'accorder aucun repos jusqu'à ce que tous se dévouent à la personne humaine. Il fait cette demande à l'humanité qui « le doit aux centaines de milliers de personnes qui, sans aucune faute de leur part, et parfois pour le seul fait de leur nationalité ou de leur race, ont été vouées à la mort ou à une extermination progressive ».
    Pie XII fait remarquer que « toute parole de notre part à l'autorité compétente, toute allusion publique doivent être sérieusement pensées et mesurées, dans l'intérêt même des victimes, afin de ne pas rendre leur situation plus grave et plus insupportable ».
    Pendant ce temps, des réseaux sont organisés par l'Église pour permettre à des juifs d'échapper à la déportation.
    En 1943, le commandant des S.S. de Rome demande au chef de la communauté israélite 50 Kg d'or dans les 24 heures sous peine de déportation de 200 autres juifs. Le grand rabbin de Rome reçoit du pape les 15 Kg manquant à la collecte.
    Après la guerre, à de nombreuses reprises, la communauté juive exprime sa gratitude envers le pape Pie XII pour son aide et son soutien. Albert Einstein se joint aux louanges qui montent vers le Vatican en déclarant que « l'Église catholique a été la seule à élever la voix contre l'assaut mené par Hitler contre la liberté ». Hitler, lui, avait déclaré que le Vatican était le « pire foyer de résistance » à ses plans.
    Le 9 octobre 1958, Pie XII décède. Les messages de condoléances affluent dont, par exemple, celui de Golda Meïr, ministre des affaires étrangères d'Israël qui souligne en cette occasion que « pendant la décennie de terreur nazie, quand notre peuple a subi un martyre terrible la voix du pape s'est élevée pour condamner les persécuteurs et pour invoquer la pitié envers leurs victimes ».
    Que pourrions-nous ajouter ?

Sujet 14. Pie XII

4500 signes exactement

vendredi 6 février 2009

QUI SEREZ-VOUS AUJOURD'HUI : votre horoscope du jour

Bélier 21 mars-20 avril
Humeur : Votre humeur avenante habituelle commence à vous faire faux bon. Ce moment de l'année est pour vous synonyme de perte  de confiance en vous et de mélancolie inexpliquée.
Vie professionnelle : La tension qui règne au travail vous pèse et vous empêche d'être aussi efficace que vous le voudriez, pourtant vos efforts sont reconnus et seront récompensés.
Amour : Si vous êtes en couple, n'oubliez pas que votre partenaire a besoin d'attention. Célibataire, vous vous impatientez mais cette journée vous apprendra à prendre votre mal en patience, votre vie peut changer d'un jour à l'autre.

Taureau 21 avril-20 mai
Humeur : Comme à l'accoutumée, vous entamez cette journée avec calme et sérénité. Le mauvais temps n'a pas d'effets sur vous mais prenez garde à vos réactions.
Vie professionnelle : Vous n'avez pas de soucis à vous faire mais ne relâchez pas trop votre travail à l'approche du week-end, ça pourrait vous porter préjudice.
Amour : Ce soir, réservez une soirée à votre couple, vous en avez besoin tous les deux. Célibataires, sortez et ne vous enfermez pas chez vous en vous faisant croire que ce c'est ce que vous voulez.

Gémeaux 21 mai-21 juin
Humeur : Arrêtez de vous poser tant de questions ça ne vous mènera à rien. Laissez le temps passer un peu et les choses se clarifieront d'elles-mêmes.
Vie professionnelle : Vous donnez tout et ça vous mènera loin, continuez.
Amour : La crise que vous vivez dans votre vie amoureuse ne se calmera que lorsque vous ferez confiance à votre partenaire, pour les personnes en couple, et à vous-même, pour les célibataires.

Cancer 22 juin-22 juillet
Humeur : Vous êtes attentif aux autres, ne soyez pas blessé de ne pas recevoir les mêmes soins, tout le monde vous est très reconnaissant.
Vie professionnelle : Les personnes qui travaillent avec vous vous agacent, prenez votre mal en patience, ils font de leur mieux.
Amour : Le cœur est au beau fixe et un grand changement vous attend.

Lion 23 juillet- 22 août
humeur : Ne laissez pas vos idées bouillonner en vous et communiquez, ça vous fera le plus grand bien.
Vie professionnelle : Prenez garde à la concurrence.
Amour : Célibataires, c'est votre jour de chance. En couple, restez à l'écoute de votre partenaire qui n'a peut-être pas la même vision que vous sur l'avancée de votre relation.

Vierge 23 août-22 septembre
Humeur : Si vous continuez ainsi, vous finirez par vous mettre le monde entier à dos. Calmez-vous.
Vie professionnelle : vous créez des tensions sans vous en rendre compte, expliquez vos idées, elles seront acceptées et tout ira pour le mieux.
Amour : Rien n'est perdu, ne perdez pas courage. En couple, cessez de culpabiliser votre conjoint.

Balance 23 septembre- 22 octobre
Humeur : Vous êtes là pour calmer les troupes et vous y parvenez très bien, vous êtes au bout de vos efforts, courage !
Vie professionnelle : On connaît votre force mais on oublie souvent certains de vos atouts n'oubliez pas de les mettre en valeur.
Amour : Pour vous, c'est le calme plat.

Scorpion 23 octobre- 21 novembre
Humeur : Arrêtez de chercher la cause de vos tourments et luttez plutôt contre eux.
Vie professionnelle : Le changement que vous connaissez vous ravit, n'oubliez pas de saisir les opportunités qui se présentent.
Amour : Vous vous posez beaucoup de questions pour pas grand chose, profitez de la vie.

Sagittaire 22 novembre- 20 décembre
Humeur : C'est votre période, vous allez bien mais n'oubliez pas que ce n'est pas le cas de tout le monde.
Vie professionnelle : Tout va bien et le changement professionnel que vous attendez ne tardera pas à arriver.
Amour : Ce n'est pas par l'autorité ou la colère que vous obtiendrez ce que vous voulez.

Capricorne 21 décembre- 19 janvier
Humeur : Votre santé physique vous rend plus irritable que d'ordinaire, prenez garde à ne pas en payer les frais.
Vie professionnelle : Ne vous surmenez pas trop et apprenez à dire non.
Amour : Vous vivez dans le bonheur en couple; célibataire, restez à l'écoute.

Verseau 20 janvier-18 février
Humeur : Votre sensibilité est mise à l'épreuve, ne vous laissez pas démonter.
Vie professionnelle : Gardez bien en tête que vous ne voulez pas que votre vie professionnelle soit votre priorité.
Amour : Chacun peut vivre avec l'autre malgré des divergences de points de vue, ne l'oubliez pas.

Poissons 19 février-20 mars
Humeur : Vous êtes comme un poisson dans l'eau, vous vous adaptez à tout, sans soucis.
Vie professionnelle : Vos collègues apprécient votre honnêteté même si vous pensez mettre en jeu votre crédibilité.
Amour : Vous êtes très apprécié mais peut-être trop, prenez garde aux malentendus.

Sujet 13. L'horoscope du jour

jeudi 5 février 2009

DIS PAPA, POURQUOI POURQUOI ? LEÇON N°1

- Dis papa, pourquoi on fait pipi ?
- Parce que nous avons besoin d'évacuer du liquide et des déchets qui sont dans l'organisme.
- Et comment on fait pour évacuer ?
- Grâce à nos reins.
- Et c'est quoi nos reins ?
- C'est une espèce de petits haricots dans notre corps qui enlèvent de notre sang ce qui deviendra l'urine.
- C'est quoi l'urine ?
- C'est le pipi.
- Et pourquoi ça deviendra l'urine ?
- Parce que ce sont des choses que notre corps ne veut pas garder.
- Et pourquoi il veut pas les garder ?
- Parce qu'elle ne sont pas bonnes pour lui.
- C'est pour ça que le pipi c'est pas bon ?
- Voila.
- ...
- ...
- et comment il fait le pipi le rein ?
- Bon alors, ça suffit maintenant, écoute ça, c'est ce que mon père m'a appris quand je posais la même question.
- Et pourquoi tu posais la même question ?
- Parce que je voulais aussi avoir la réponse.
- Et moi aussi le voulais avoir la réponse ?
- Oui...enfin j'espère.
- Et pourquoi je voulais la réponse ?
- Parce que je vais te la donner ! Maintenant tais-toi et écoute bien :

Un homme aimait beaucoup le vin,
Et voici ce que le vin devint :
Une fois qu'il l'eut avalé,
Il ne pourrait plus s'en aller.
Mais le corps n'aime pas l'alcool
Même si l'homme, lui, en raffole.
Le vin est donc dans le sang,

- Et pourquoi il est dans le sang ?
- Parce que c'est là que vont les choses que nous mangeons et buvons après la digestion. Écoute ce que devient le vin :

Il fait partie du régiment.
Il parcourt les veines,
Qui le dirigent bon train
En direction du rein.
À l'intérieur, pas de veine,
Les glomérules en faction
Sont toutes prêtes à passer à l'action.
Ce sont des filtres efficaces
Devant qui toute la garnison passe.
Dans le sang toutes les particules
Doivent montrer leur matricule.

- C'est quoi une matricule ?
- C'est comme des papiers d'identité.
- Dans le sang il y a des papiers d'identité ?
- ...
- ??
- Oui en quelque sorte, maintenant écoute bien la suite :

Mais le bon vin n'en a pas
Il ne peut pas rester là.
Tous ceux qui n'ont pas de papiers
Doivent quitter cette armée.
Il prennent la voie de l'uretère,
Qui les reconduira sur terre.
Dans la vessie, sorte de frontière,
Ils prennent la couleur de la bière.
L'homme qui avait bu le vin hier,
Venait de le transformer en bière.
Mais il n'en avait que la couleur,
Loin d'en avoir l'odeur.
Ainsi le sang débarrassé de ces squatters
Pouvait retourner au cœur.
Voici dans ce refrain
Le fonctionnement du rein.

La morale de cette histoire
Est que, quoiqu'on décide de boire,
Quoiqu'on mange et quoiqu'on fasse
Il faut voir les choses en face :
Nous ne changerons pas notre sang en vin,
Pas de concurrence avec le Grand divin.

- Voila, tu as compris maintenant !
- Et pourquoi j'ai compris ?
- ...
- Dis papa, mais pourquoi on fait pipi ?
- Bon... essayons autre chose.
- Pourquoi on essaye autre chose ?
- Parce qu'avec ma fable tu n'as pas compris alors je vais te ré expliquer autrement ?
- C'est quoi autrement ?
- c'est d'une autre façon.
- Pourquoi c'est d'une autre façon ?
- Parce que c'est comme ça !!!
- Pourquoi c'est comme ça ?
- Bon écoute...
- Pourquoi écoute ?
- Écoute, écoute, écoute parce que je te demande de m'écouter parce que quand tu auras compris peut-être qu'enfin tu arrêteras de poser des questions !
- Pourquoi j'arrêterai de poser des questions ?
- Bon, alors voilà : « Le rein est un organe des amniotes le plus souvent pair situé dans l'abdomen, en arrière du péritoine. Les amniotes ont deux reins, disposés suivant une symétrie plus ou moins bilatérale. Chez l'homme, ces deux organes se situent entre la 11e vertèbre dorsale et la 3e lombaire (pour le rein gauche) et la 12e et l'espace entre la 3e et la 4e lombaire (pour le rein droit). Le rein est donc pour ce cas rétro-péritonéal. Il assure, par filtration et excrétion d'urine, l'équilibre hydroélectrolytique (homéostasie) du sang et de l'organisme en général. »
- d'accord !
- ???!!!!!????
- Et pourquoi « ???!!!!!???? » ?......MAMAN !
- Oui, ma chérie ?
- Papa, il pleure !
 
    Dans notre prochain numéro, vous retrouverez « Pourquoi le soleil il brille ? » et « Pourquoi on dort ? » et nous sommes heureux de vous annoncer que notre prochain papa sélectionné par nos soins est BEAUCOUP MOINS PATIENT que le précédent !

Sujet 12. Le fonctionnement du rein

Article pédagogique humoristique

mercredi 4 février 2009

« MON PREMIER AMOUR... » : TÉMOIGNAGES CÔTÉ MASCULIN.

           Nos premiers amours nous ont toutes marquées et nous en racontons l'histoire à la première occasion. Les hommes, eux, gardent souvent leurs souvenirs pour eux et pourtant...leurs histoires ne sont pas moins belles. D'ailleurs, ils oublient souvent qu'un homme amoureux fait craquer les filles, pourquoi croient-ils que l'on aime  les films à l'eau de rose ?

- Luc, Nicolas, Thomas, Hugo et Stéphane


    Elle avait 17 ans, soit deux ans de plus que moi. Nous faisions tous nos trajets ensemble parce qu'elle habitait juste à côté de chez moi. J'étais fou amoureux d'elle depuis que je la connaissais. Bien sûr, je n'ai rien dis, j'étais bien trop timide. Pendant deux ans, je gardais dans ma poche une lettre que je rêvais de lui donner. Un jour, je lui ai prêté mon manteau parce qu'il pleuvait et qu'elle était en débardeur. Elle a mis la main dans la fameuse poche sans que j'y prenne garde et elle a lu la lettre. Nous sommes mariés depuis 5 ans. C'est le bonheur.
Luc, 28 ans, commercial.

    Je ne pouvais pas m'empêcher d'y aller à chaque déjeuner. Je sortais du travail, je me dirigeais comme un robot jusqu'à ce petit restaurant; je ne voyais plus rien, je n'avais qu'une chose en tête : le visage de Laurène. Elle servait dans ce restaurant. Malheureusement, j'étais tellement ému à l'idée de la voir que ça me coupait à chaque fois l'appétit, du coup une fois sur deux je ne commandais qu'un verre et je me retrouvais à mourir de faim une heure plus tard devant mon bureau. J'en suis même venu à me préparer un sandwich chez moi pour l'après-midi. Un jour, j'arrive devant le resto, ma Laurène pleure de joie au milieu de la salle... où son copain vient de la demander en mariage devant tout le monde. Ce jour là j'ai pris une entrée, deux plats et un dessert. Et c'était la dernière fois que j'ai mis les pieds dans ce restaurant.
Nicolas, 32 ans, illustrateur.

    Vous savez ces histoires que l'on voit dans les films où au premier regard, l'acteur flash sur une fille et que justement elle aussi à flashé. Moi je l'ai vécu. J'étais en boîte avec des potes et une fille sublime n'arrêtait pas de passer devant nous avec ses amies. Pour moi, ça été un choc. À un moment, je la fixais alors qu'elle dansait à l'autre bout de la boîte, elle s'est soudain arrêtée en me regardant à son tour, mon coeur  a failli se décrocher du reste de mon corps. Elle s'est approchée et je lui ai offert un verre, sans rien dire, on ne se quittait plus des yeux. Nous avons vécu une histoire magique pendant trois longs mois, mais je crois que nous étions trop passionnés, ça n'a pas tenu.
Thomas, 27 ans, webmaster.

    Le métro. Je dois aller à un entretien d'embauche, une fille débarque : classe, jolie, etc. je lui jette des regards à la dérobée. Elle sort deux arrêts avant le mien, je la suis, décidé. Je l'interpelle, elle paraît très surprise. Elle m'avoue qu'elle comptait m'aborder mais qu'elle n'a pas osé. Je l'accompagne jusqu'à sa fac, on discute, elle rit, je suis sous le charme. J'ai raté mon entretien ce jour là mais ça en valait la peine, j'avais rencontré par hasard la fille de mes rêves. Depuis que nous sommes ensemble, j'ai l'impression de la rencontrer pour la première fois à chaque fois que je la vois; J'ai la gorge sèche, mon estomac se noue, je sens les battements de mon cœur, j'ai la chair de poule; jamais je n'avais connu ça, je ne croyais pas au coup de foudre mais pour moi, tout à changé.
Hugo, 24 ans, informaticien.

    Je n'étais pas du genre à tomber amoureux. Pour moi, une relation qui commençait était destinée à finir. J'ai eu une période difficile où je déprimais, je disais ne jamais vouloir me marier et même je n'envisageais plus d'avoir une autre copine. Un jour je croise une ex qui était avec des amies, on échange trois mots et je repars. Deux jours plus tard, je reçois le coup de fil qui a changé ma vie. Une amie de mon ex avait complètement flashé sur moi, elle lui avait demandée mon numéro et elle m'appelait pour m'inviter à sortir. En temps normal, j'aurais raccroché en m'excusant de ne pas être intéressé, mais là.... je suis littéralement tombé amoureux de sa voix; moi qui avait toujours donné beaucoup d'importance au physique, me voilà sous le charme d'une voix à laquelle je n'associe même pas un visage ! Nous avons discuté pendant 3 heures et demie, nous nous sommes vus et nous voilà fiancés près à nous marier l'an prochain!
Stéphane, 25 ans, pompier.

Sujet 11. Mon premier amour

Ton Biba

mardi 3 février 2009

BULLETIN SCOLAIRE : PREMIÈRE PÉRIODE janvier-février 2009

Note de l'élève: 5,5/10
Note la plus basse : 5,5/10
Note la plus haute : 5,5/10
Moyenne de la classe : 5,5/10
Nombre d'élèves: 1
Passage au niveau suivant : oui
nombre d'absence : 0
retards justifiés : 1

Appréciations :
    Je commence par le fond. Tu me diras qu'il est plus fréquent de commencer par le dessus. Il semble que chaque texte ait des idées de fonds. Nous reprochons pourtant le fait que les idées ne soient pas traitées jusqu'au bout. Vous conviendrez que certains thèmes sont mieux traités que d'autres. Ils ont un ton moins plat que certaines parties qui semblent manquer d'inspiration.
    Sur la forme il est moins à redire, si ce n'est qu'il faut mieux relire. Certaines phrases restent bancales. Les fautes d'orthographes donnent des douleurs stomacales. Celles de frappe sont un scandale. Il arrive au rythme d'être un peu pâle. Quand au style il n'est pas très varié, au moins il n'est pas avarié. Le format et les consignes en général sont suivis tel l'ordre du général.
    Au fond, la forme est fondée sur la formation d'un fondement formel, à fond la forme!

    Dans ces textes j'aime : La capacité de variation de thèmes d'un sujet à un autre, la volonté de défendre les idées données même si elles ne sont pas personnellement défendues, l'emploi des adjectifs, le traitement correct de sujets parfois totalement inconnus.
    Je n'aime pas : Les fautes d'orthographe, de frapper et de concordance de temps parsemées dans tous les textes sans exceptions, la banalité du ton de la plupart des textes, certains paragraphes de « remplissage », les lieux communs qui trop souvent sont les seules idées.

Flash back au cas par cas:
- Sujet 1. Lénine et Louis XVI (4500 signes): le fond manque de consistance, la forme n'est pas mauvaise même si elle n'est pas très captivante. 5/10
- Sujet 2. Flux RSS et agrégateurs pour les nuls : je ne suis pas sure que le sujet ait vraiment été compris ce qui rend le fond très évasif cependant les explications sont dans un style simple adapté au sujet. 4/10
- Sujet 3. L'intronisation de Barack Obama. (Ton Canard enchaîné) : Là encore le style utilisé correspond bien aux consignes; il y a de bonnes idées de fonds malheureusement certains paragraphes coulent un peu le reste du texte vers la banalité et surtout manquent de crédibilité. 6,5/10
- Sujet 4. El tres de Mayo, F. Goya. (sonnet classique) : La forme, la métrique et la versification sont respectées. Les figures de styles du poème sont crédibles et utilisées à bon escient. Peut-être ce texte manque-t-il d'authenticité. 7,5/10
- Sujet 5. Que penser de l'interdiction de fumer dans les cafés ? (article pour) : L'argumentation est claire et illustrée mais manque de conviction. Cependant, le style simple  sans fioritures permet d'augmenter la crédibilité des arguments qui semblent alors une évidence. 5,5/10
- Sujet 6. Les mandats présidentiels de Jacques Chirac. (ton Figaro) : Le texte est tellement banal que le lecteur finit par être convaincu de l'ennui de l'auteur lorsqu'il a rédigé ce texte. Il manque de consistance et d'originalité dans la forme. 3,5/10
- Sujet 7. Les particules élémentaires de Michel Houellebecq. (critique littéraire) : La critique est étroite ce qui à le défaut de ne pas donner une vue d'ensemble ce qui la rend moins crédible mais à l'avantage de rendre l'idée ferme et claire donc de donner un avis ciblé. La forme correspond bien au sujet mais ici encore manque d'un ton plus particularisé. 5,5/10
- Sujet 8. Que penser de l'interdiction de fumer dans les cafés ? (article contre) : les principes de l'argumentation sont maîtrisés et cette dernière est crédible même si l'argumentation inverse a été défendue quelques jours plus tôt. La forme est correctement rythmée mais cache des idées de fond un peu bancales. 6,5/10
- Sujet 9. Biographie de l'écrivain Albert Hénin-Ranoult : Il est vrai que si cet auteur n'est pas réellement connu, il ne fallait pas qu'il eût une vie glorieuse mais là c'est un peu poussé ! D'autre part, il n'est pas correct de mêler des faits ou des personnes réels à un récit de fiction (cf. allusion au théâtre de la Huchette et à George Vitaly). 4,5/10

Consignes pour la suite :
    Passer plus de temps à la relecture et à la construction des textes. Trouver une originalité dans le ton. Continuer à répondre correctement au format demandé. Passer plus de temps à la recherche pour donner plus de consistance au fond.

Sujet 10. Auto-appréciation

Reprendre les 9 premiers travaux, donner une note sur 10, rédiger une appréciation du fond et de la forme.

lundi 2 février 2009

CERTAINS HOMMES MÉRITENT QUE L'ON PARLE D'EUX

L'histoire d'Albert Hénin-Ranoult par Marie Solignès d'après le texte d'Albert Hénin-Ranoult.

    « Je m'appelle Albert Hénin-Ranoult. Je suis né le 26 mars 1905 à Bregenz d'un père militaire français et d'un mère boulangère autrichienne. Ma mère souffre pendant de longues années après ma naissance des conséquences d'un accouchement difficile tandis que mon père est absent la  majorité de l'année puisqu'il est officier dans l'Armée française. Nous retournons en France pour mes sept ans, à la mort de ma mère. C'est l'âge auquel j'ai écrit ma première pièce de théâtre : le petit théâtre de la Saint-Vincent.
    Élevé en internat au collège des dominicains de Bordeaux, je suis une éducation stricte et traditionnelle. Mon père, nommé au poste de général pendant la première guerre mondiale, meurt en 1917 alors que je ne l'ai pas vu depuis 4 ans. Ce décès est pour moi la fin du bonheur et de l'enfance et le début d'une période d'écriture florissante.
    Un de mes camarades de classe, Antoine Du Pont-Valier devient vite mon meilleur ami. Accueilli par sa famille, je suis des études de littérature et d'histoire. Nous avions pour projet d'aller nous installer aux États-Unis pour enseigner l'histoire et la littérature française dans les grandes universités; malheureusement, Antoine est atteint de phtisie et meurt à l'âge de 20 ans. Je quitte alors Bordeaux dans l'espoir de pouvoir y laisser mon chagrin et je m'installe chez une cousine de mon père, à Brignais. La cousine, mère de huit enfants, m'accueille dans sa famille comme son propre fils. C'est à ce moment là que, encouragé par mes hôtes, je décide d'essayer de publier quelques uns de mes ouvrages sous le pseudonyme Antoine Belhurrant en hommage à mon ami.
    Malheureusement, mes pièces de théâtre ne connaissent pas plus de succès que mes romans. On me reproche ma trop grande simplicité et la tristesse qui ressort de mes livres. Pourtant, un éditeur parisien me promet un avenir à succès grâce à un roman policier : L'ombre du Big-Ben. Il me vole le manuscrit et publie le livre à son nom. Il se vendra à plus de 10 000 exemplaires. Après une lutte en justice qui se termine par un échec, je m'installe à Montmartre en 1928 où je rencontre Marie Solignès, également femme de lettre, que j'épouse deux ans plus tard. Encore rongé par le chagrin et par mon insuccès, je tombe dans les affres de l'alcoolisme. Ma femme me quitte juste après la naissance de notre premier enfant et s'enfuit avec elle en Amérique durant l'hiver 1931. J'écris par la suite un recueil de poèmes dédié à mon ex-femme intitulé Puisque tu n'es plus là. Cette dernière, journaliste renommée aux États-Unis, revient à Paris dans l'unique intention de descendre mes textes qui effectivement ne connaîtront aucun succès. En 1935, j'abandonne l'écriture et deviens conducteur de bus. Je me remarie avec la fille de mon patron qui me donne deux fils avant de mourir en couche en juin 1938. Mes beaux-parents me gardent chez eux avec mes enfants alors que je sombre dans la dépression. Je me remets progressivement et reprends le travail en décembre 1940. Appelé au front en 1941, je me prépare à mourir et c'est pourquoi j'écris cette autobiographie. »
    Il meurt au combat le 2 février 1942. Son beau-père trouve dans ses affaires le petit théâtre de la Saint-Vincent, il s'en attribue la création et le fait mettre en scène au Théâtre de la Huchette en 1952. Cette pièce remporte un grand succès même si ce succès est plus due à l'excellente mise en scène de Georges Vitaly qu'au texte lui-même. Au bout de deux ans, la belle-mère d'Albert découvre les manigances de son mari qui s'était ainsi attribué trois autres pièces de son gendre ( La boulangerie Saint-Martin, Le belvédère et l'amour au pas )  et révèle la vérité. Ce scandale ferme les portes du théâtre non seulement au beau-père mais aussi aux œuvres d'Albert Hénin-Ranoult qui ne seront plus jamais mises en scènes  ou publiées. La belle-mère d'Albert qui était très attaché à son gendre essai de retracer son existence pour la mémoire de ce dernier et me contacte. Touchée par la volonté de cette dame et par le remord de n'avoir jamais parlé  à ma fille de son père; je décide d'écrire sa biographie. En faisant mes recherches, je tombe sur la lettre autobiographique d'Albert qui me touche par la façon dont cette vie si pathétique est contée : simplement, sans plainte ni désespoir. J'ai donc préféré publier ce texte tel qu'il est. Merci à toi, Albert.