vendredi 30 janvier 2009

INTERDIRE LA CIGARETTE DANS LES LIEUX PUBLICS : POURQUOI FAIRE?

     Depuis le 1er janvier 2008, une loi interdit la cigarette dans les cafés et tout les autres lieux de convivialité. Le but de cette interdiction est flou. Qu'est-ce qui fait que, un jour, il a semblé indispensable au gouvernement de mettre en place une telle loi. Dans tout les débats sur le sujet, jamais la réponse à cette question n'a réellement été traitée. N'y avait-il rien d'autre plus important à faire ? Et pourquoi le tabac ? La cigarette ne provoque pas de violences conjugales ou d'accidents de la route, ne serait-ce pas l'alcool qui aurait dû être traité en premier ? Encore une fois la communication entre la France et ses dirigeants est très limitée.
    Admettons que cette prise de disposition soit prioritaire, quel en est le but ? Et surtout est-ce que les conséquences ont réellement été envisagées ? Lorsqu'on interdit la cigarette dans tout les lieux de convivialité, a-t-on pensé que c'est la cigarette précisément qui en faisait des lieux de convivialité ? Il n'est plus à démontrer que la cigarette créée du lien social, un groupe social, ce que nous appellerons la cohésion. En mettant en autarcie les fumeurs, cette cohésion est déplacée hors des lieux de convivialité. On peut même avancer qu'elle est très réduite parce que d'une part, les fumeurs fument bien plus isolés puisqu'ils ne peuvent plus le faire dans les lieux publics où ils étaient regroupés auparavant et d'autre part, quand bien même ils continueraient à fréquenter ensemble les cafés, ils ne vont pas tous ensemble fumer en terrasse ou dehors et ne sont donc pas amenés à se retrouver. Est-ce que le fait de réduire la cohésion sociale était un des buts de cette loi ? Il est nécessaire de se poser la question parce qu'il est évident que le gouvernement n'aura pas manqué d'envisager toute la portée d'une telle décision.
    Essayons de nous mettre en lieu et place des décisionnaires français et de nous expliquer les buts, la fonction de cette loi. À quoi ça sert ? Pas à baisser la consommation de cigarette en France, sinon il y aurait une campagne d'aide pour arrêter de fumer. D'ailleurs, si le gouvernement voulait aider les Français à ne plus fumer, la solution semble quand même nous sauter aux yeux : l'interdiction de la vente de cigarette. C'est un peu comme ce temps de la grande campagne de sensibilisation contre le gravage de DVDs et les DivX où des publicités de vente de graveurs de DVDs passaient à la télévision et à la radio. Quel est le message ? Vous pouvez le faire grâce à ce que nous vous offrons mais la loi vous l'interdit. Évidemment, si on arrêtait la vente de cigarette en France, ce serait un problème économique pour un tas de gens, dont l'État bien sûr.
    Donc le fait d'interdire la cigarette dans les cafés à peut-être un intérêt économique. Celui de faire fermer tout les derniers cafés de vieux villages de France ? Il y a mieux pour la décentralisation. L'argument rétorqué est que grâce à cette loi, la clientèle des cafés peut augmenter puisqu'elle s'adresse également aux familles, aux femmes enceintes, etc. Argument quelque peu bancale : il est rare de voir un enfant ou une femme enceinte boire un café ou une bière alors peut-être qu'ils se mettront à entrer dans les cafés mais si ce n'est pas pour consommer quel est le but ? D'ailleurs, ce changement de clientèle, s'il a lieu, ne va pas se faire du jour au lendemain ce qui va donc créer un temps de creux où les fumeurs viennent moins et les autres ne viennent pas encore ; choisir de faire baisser le marché pour tout les barmen et propriétaires de cafés au moment d'une crise économique, il y a mieux non ?
    Alors peut-être que cette loi a un intérêt politique et social. J'entends par là que cette loi est supposée être une action favorable du gouvernement pour les Français. Dans ce cas n'aurait-il pas été judicieux de les consulter ? Pour un gouvernement à qui l'on reproche de jouer « solo » et de ne pas laisser son peuple libre, il y a mieux pour s'attirer leur faveur que de prendre une décision « pour leur bien » sans même en discuter. Là encore, il ne semble pas que ce soit le but.
    Je sèche. Je ne trouve pas d'explication, personne n'en trouve. Il n'y a pas d'explication. Je ne pense pas que cette loi ait été faite pour le bon plaisir de nos vêtements qui ne sentent plus le tabac quand nous sortons des cafés ou pour que les papas puissent amener leur fils comme compagnon de comptoir. Ce qui viole les règles de la logique est absurde.

Sujet 8. Que penser de l’interdiction de fumer dans les cafés ?

Article contre

jeudi 29 janvier 2009

QUAND DÉFRAYER LA CHRONIQUE FAIT DE VOUS UN ROMANCIER À SUCCÈS

Les Particules élémentaires de Michel Houellebecq

      Si l'on en croit les nombreux résumés des Particules élémentaires, ce livre est une chronique noire et cynique du déclin de notre civilisation et a pour but de donner une image très globale de cette civilisation. Rien de vraiment très original, surtout lorsque ce thème est articulé par la recherche non avouée de l'amour idéal par deux êtres très proches mais très opposé. Ainsi, ce sont deux demi-frères qui évoluent de manières opposées dans une même société supra individualiste et qui traitent très différemment le même problème : celui  des rapports humains.
    Le problème de l'auteur est non seulement de ne pas traiter de thèmes originaux mais en plus de le faire de manière maladroite. D'abord parce que l'oeuvre entière est teintée d'oppositions qui en font une trame pratiquement incohérente. L'auteur dessine pour nous une société digne d'un dépressif suicidaire désillusionné; c'est le « style » qui est supposé jalonner l'oeuvre. Malheureusement, tout ces jalons posés sont totalement détruits par la fin de l'oeuvre qui propose une espèce de solution idéaliste sous le principe de « y a qu'à » qui ne peut pas entrer en continuité avec le reste de l'oeuvre. Un « style » peut être cynique et noir, voire dépressif, s'il n'a pas de solution, dans le cas contraire la trame de fond du livre devrait être l'espoir ou éventuellement la lutte. D'autre part, sans verser dans l'analyse psychanalytique, il est clair que les deux personnages principaux, Michel et Bruno, font de l'oeuvre un roman fortement autobiographique. Ce qui implique donc que l'auteur ne se considère pas en dehors de la société qu'il dépeint ou mieux encore qu'il considère en être l'illustration parfaite. Pourquoi pas? Rien n'empêche un auteur de se représenter comme il l'entend. Mais dans ce cas, il ne peut écrire un livre où à la fois le style et les idées portent à croire que son jugement de la société lui est possible grâce à son recul et son décalage. Même si l'on en reste au titre « les particules élémentaires », il semble que celui-ci veuille pointer du doigt que, même pour deux êtres diamétralement opposés, les éléments principaux de la vie sont les relations entre les hommes  mais, paradoxalement, l'auteur nous propose de remédier à ce « problème » grâce à l'illusion puis à l'extinction de la race humaine ; Pauvre théorie.
    Pourtant, ce livre doit avoir un intérêt tout particulier puisqu'il a non seulement connu un succès conséquent chez les lecteurs mais il a en plus remporté un prix (le prix novembre). Peut-être trouvera-t-on la réponse dans l'écriture de l'auteur ? Il semble que cette écriture soit qualifiée par l'auteur de : poétique, absurde et sans style (là encore, la contradiction est de mise); et par la critique de : crue, clinique, cynique ou encore perverse. Il y a là un léger souci de décalage, n'est-ce pas ? Et puis, il n'est pas nécessaire d'aller dans la critique pour froncer les sourcils sur le style de Houellebecq, il suffit de l'entendre lui-même : « j'essaie de ne pas avoir de style ; idéalement, l'écriture devrait pouvoir suivre l'auteur dans les variétés de ses états mentaux, sans se cristalliser dans des figures ou des tics », « il reste que certains états mentaux semblent m'être assez spécifiques : en particulier celui qui se traduit par l'énoncé de proposition anodines, dont la juxtaposition produit un effet absurde. ». Il n'y a pas beaucoup à redire de cette technique ci ce n'est qu'elle ne lui est pas particulière et qu'il n'en est certainement pas le meilleur exemple. Ne citons que Kafka ou Céline, mais bien d'autres encore ont eu ce même recours.
    Si les particules élémentaires ne trouvent pas leur succès dans leur style ni dans le fond, ce doit être autre part. Peut être  dans le cadre, les personnages qu'il nous présente ? Apparemment pas. Les personnes sont banales, les descriptions sont simples, cliniques, les dialogues n'ont rien de très intéressant. Une qualité qui peut être attribuée au livre est le fait que se roman qui raconte une vie s'étend chronologiquement de la fin du XIXème siècle à 22029 ce qui montre bien qu'une vie n'est pas définissable seulement par son présent mais aussi par son passé et son avenir : ses influences et ses impacts. Mais là encore l'auteur entre en contradiction avec ses propres théories puisque pour lui, l'homme est entré dans un tel cycle d'individualisation que plus rien n'a d'impact ni d'intérêt pour rien.
    En conclusion, il apparaît qu'un roman, pour connaître le succès, n'ait qu'à soulever a controverse et à faire parler de lui, que ce soit en bien ou en mal.

Sujet 7. Les particules élémentaires de Michel Houellebecq

Critique littéraire

mercredi 28 janvier 2009

DU SEPTENNAT AU QUINQUENNAT : LA PRÉSIDENCE DE JACQUES CHIRAC.

    En ces temps de crise de popularité de la présidence actuelle, un retour sur les mandats du dernier président de la « politique à l'ancienne » est de mise.
    Ce président, auto proclamé gaulliste à son arrivée, est maintenant plutôt rapproché des radical-socialistes d'antan. En effet, si chacun reconnaît les succès du président pour la Défense et dans les affaires étrangères, la critique principale faite à l'ancien président est dans sa politique intérieure. On pointe du doigt son incapacité à mettre en place des réformes pour la modernisation du pays, peut-être tétanisé par la peur des soulèvements de grèves et des révoltes populaires. Ses campagnes de luttes contre le cancer ou encore l'insécurité routière, loin de le rendre plus populaire, l'on fait qualifier de « dame d'œuvre », au pouvoir pour des luttes compassionnelles. Il laisse donc à son départ une France divisée, endettée et décrochée économiquement de ses partenaires européens et du reste du monde. Pour comprendre au mieux cette critique, reprenons les principales étapes des deux mandats de cette présidence très vite écartée des souvenirs politiques français.
    Nous voici donc le 17 mai 1995, Jacques Chirac entre à la présidence avec A. Juppé à la tête du gouvernement. Durant ce gouvernement, la France se tourne vers l'Europe, reconnaît sa faute lors de l'occupation, rejoint l'OTAN, suspend le Service Militaire, et reproche au chef de la sécurité d'Israël de provoquer les commerçants palestiniens; le gouvernement est très impopulaire ce qui amène une forte vague de grève en 1995.
    Le gouvernement est dissolu et la troisième cohabitation de la République est entamée avec L. Jospin qui devient Premier ministre. Les deux hommes, bien qu'opposés en de nombreuses occasions, ne forment qu'une seule voix pour la politique étrangère et européenne. En 1999, une affaire politico-financière amène 30 députés à demander le passage du président devant la Haute Cour mais cette requête n'amène qu'une confirmation de l'immunité présidentielle. Le gouvernement est très populaire grâce à la mise en place des 35 heures, la baisse du chômage et la reprise économique mondiale de la fin de siècle. En 2000, à la demande du Premier ministre, le mandat présidentiel est porté à cinq ans. Le duel entre le gouvernement et la présidence pour les présidentielles suivantes est ouvert par l'annonce de la candidature de Jacques Chirac en février 2002 juste avant celle de Lionel Jospin. Un nouveau parti est créé : L'UMP (Union pour la Majorité Présidentielle) qui défend les idées de sécurité et de baisse des impôts. La campagne électorale démarrée doucement pour le président est relancée par les erreurs du Premier ministre. Le premier tour des élections apporte deux surprises: le faible pourcentage de J. Chirac pour un président sortant et le passage au deuxième tour de Jean-Marie LePen. Le deuxième tour donne une majorité fracassante au président qui entame donc son deuxième mandat.
    Le nouveau gouvernement a à sa tête JP. Raffarin et l'UMP emporte une grande majorité parlementaire. Le Premier ministre met en œuvre les réformes sur la baisse des impôts et l'insécurité promises lors de la campagne. D'autre part, la France vit un assouplissement des 35h, une réforme des retraites et de la sécurité sociale et une décentralisation. Les évènements aux États-Unis du 11 septembre 2001 mettent en exergue le conflit entre les deux pays. Chirac obtient que les États-Unis passent devant l'ONU avant toute intervention militaire et utilise son droit de Veto quant à l'intervention en Irak. Les relations sont exécrables mais ce conflit profite à l'opinion des français sur la présidence, heureuse d'avoir une France qui soutient ses idées face aux puissants. Cependant, les élections régionales et cantonales de 2004 marquent une grande défaite de la droite qui ne représente plus que deux régions françaises. L'impopularité du gouvernement est cisaillée par les imbroglios du référendum pour la constitution européenne et le Premier ministre démissionne. Il est remplacé par le duo Villepin, Sarkozy; l'un devient Premier ministre et l'autre fait un retour à l'intérieur et prend la fonction de ministre d'État. Peu à peu, la popularité du président auprès de français, de la presse et des autres États décline. En 2006, Chirac est même obligé de demander de la retenue aux politiques quant aux questions de sa succession. Lors des grèves contre la loi du CPE, le président qui proclame son soutient pour la décision du Premier ministre, confie le dossier à l'UMP dont Sarkozy est le président, façon voilée de ne pas faire passer la loi. L'affaire Clearstream 2 et l'affaire des comptes japonais ne font qu'augmenter la fragilité du pouvoir ce qui amène le président à annoncer qu'il ne se représentera pas aux élections suivantes et qui fait démissionner Villepin juste avant la passation des pouvoirs à Nicolas Sarkozy.

Sujet 6. Les mandats présidentiels de Jacques Chirac

ton Figaro

mardi 27 janvier 2009

CAFÉS NON-FUMEURS DÉCLENCHEURS DE FUREURS OU ÉVOLUTION DES MŒURS ?

    En France, il n'est pas coutume de laisser passer une loi impliquant un changement dans notre quotidien, sans la contester. Nous avons la fâcheuse habitude de penser qu'une loi doit forcément nous être bénéfique personnellement pour qu'elle soit acceptable. La loi pour l'interdiction de la cigarette dans les cafés n'est pas passée entre les mailles du filet, loin de là. Pourtant, force est de constater que cette loi, non seulement n'est vraiment un inconvénient pour personne mais en plus s'avère être un avantage pour un certain nombre.
    Les fumeurs sont certainement les premiers à contester cette loi, se voyant directement atteints dans leur liberté. Cependant, il n'en est rien. Les cafés ne sont pas fermés aux fumeurs. Ils limitent seulement leur consommation de cigarettes aux terrasses et aux extérieurs. Ce qui signifie que rien, dans cette loi, n'empêche les fumeurs de fréquenter les cafés. La seule chose c'est qu'ils doivent modifier leurs habitudes. Un changement pour tout un groupe social est difficile à engranger, c'est la raison pour laquelle il est effectué par une loi stricte. Avant cette loi, un non-fumeur allergique à la fumée de cigarette n'envisageait même pas d'aller dans un café, aujourd'hui, un fumeur n'hésite pas à aller boire un café parce qu'il devra sortir pour fumer. Cette loi n'a pas de réel inconvénient pour les fumeurs. Il faut simplement qu'une nouvelle dynamique se mette en place. Des problèmes comme le froid ou la pluie quand il faut sortir ne sont que mineurs, ils peuvent être réglés par des installations qui n'ont pas été partout mises en place mais qui sont parfaitement possible. C'est ainsi qu'en Angleterre, où l'interdiction de fumer dans les pubs et les bars est mise en place depuis plusieurs années, les terrasses sont toutes équipées de chauffages extérieurs et les fumeurs ont pour habitudes de s'y retrouver pour griller leur cigarette ensemble. D'ailleurs, cette nouvelle dynamique renforce l'identité du groupe social des « fumeurs », en se retrouvant ensemble dehors, ils se distinguent des non-fumeurs et se rassemblent. Or, il n'est justement pas rare que l'on commence à fumer pour vivre cette cohésion et cette identification à un groupe social. N'allons pas ensuite protester contre une loi qui renforce ces aspects.
    Si, avant cette loi, un groupe d'amis dont seule une partie était fumeuse désirait se rendre dans un café, il n'était pas rare que les non-fumeurs y voient de nombreux inconvénients qui ne sont plus d'actualité alors qu'aujourd'hui les fumeurs de ce groupe continuent à vouloir se rendre dans les cafés avec leurs amis et le font. Un des arguments qui ressort de la critique de cette loi pour l'interdiction dans les cafés est l'odeur. « Aujourd'hui, les cafés puent, ils sentent la transpiration, la mauvaise cuisine... », ces critiques oublient l'odeur du tabac à laquelle ils étaient habitués. Tellement habitués qu'ils n'y prenaient plus garde mais qui n'empêchait pas tout les vêtements de ressortir imprégnés de cette odeur loin d'être des plus agréables. Cette odeur qui faisait que personne, ou presque, n'envisageait de prendre un repas dans un café. Aujourd'hui, il est envisageable pour une famille de déjeuner dans un café, il est possible pour une femme enceinte d'accompagner ses amis pour aller boire un verre, il est possible pour un groupe de ne pas se diviser entre les allergiques ou incommodés et les fumeurs. Tous ces groupes peuvent aller ensemble dans les cafés parce que les fumeurs sont gênés par l'absence de tabac à l'intérieur pendant 5 minutes, le temps de fumer leur cigarette dehors tandis que les non-fumeurs étaient gênés dans l'absolu.
    Il est évident que la dynamique de consommation dans les cafés est perturbée par une telle loi. Mais est-elle changée en mal? Les propriétaires des cafés crient à l'injustice, à l'assassinat de leur clientèle, mais ils se trompent. Ils constatent aujourd'hui une baisse de la consommation mais il faut simplement que de nouvelles habitudes se mettent en place. Par cette loi, non seulement la clientèle est diversifiée, puisqu'elle ne concerne plus seulement les fumeurs et ceux qui les supportent, mais en plus cette clientèle peut augmenter. Si les terrasses deviennent occupée même en hiver, la capacité des cafés et des bars est augmentée et la clientèle peut augmenter.
    La raison de cette loi est le respect de la santé et de l'hygiène de tous dans les lieux publics, c'est une raison valable et qui mérite le changement qu'elle implique surtout que ce changement n'est pour personne un réel inconvénient.

Sujet 5. Que penser de l’interdiction de fumer dans les cafés ?

Article pour

lundi 26 janvier 2009

El tres de Mayo, F. Goya

Affranchis du fardeau de leur sombre destin,

Ils tremblent sous le poids d'une lumière trouble.

Afin que l'espérance ou la foi ne les doublent,

Les fusils tardent à entamer le festin.

 

Un regard solide, tuant tous les instincts

Saisit d'un grand effroi ces hommes soudain faibles.

C'est la mort qui d'emblée leur semble plus affable,

Dans ce chaos cruel, honteux et indistinct.

 

Aux muguets du printemps, à la sombre colombe,

À la vie furieuse en cette journée que plombe

L'astre gris, suivra pour nous le doute ennemi.

 

Tandis qu'à l'horizon de leurs yeux se profile,

sous le pinceau ardent, la toile qui frémit

Et qui infiniment dans les cœurs se faufile.

Sujet 4.



Sonnet classique

vendredi 23 janvier 2009

UN SAUVEUR NOUS EST NÉ, OBAMA AU PLUS HAUT DES CIEUX!

Il est né le divin président, louez Obama, résonnez musettes. A la suite d'un président des États-Unis que ne pourra que se flatter d'avoir relancé le marché de la chaussure, arrive pour nous César Auguste Obama grand sauveur de l'humanité. Il relèvera l'économie, sauvera les pays de la guerre et de la faim, et surtout, comme il n'a pas manqué de le préciser dans son beau discours d'investiture, il fera de la terre, de l'eau, du soleil et du vent une nouvelle force au service de chacun. Sa puissance et son charisme font trembler les cœurs et bafouiller les premiers juges de la Cour Suprême et vont jusqu'à donner la chair de poule à notre Miss France 2009: c'est dire! En prêtant serment sur la Bible de celui qui avait permis à son grand-père de monter dans le même bus que tout le monde, Barack Obama « dépasse tout les clivages » comme nous l'a si bien dit notre ministre Rama Yade. Elle ajoutera qu'au-delà du fait que Barack Obama est le premier président noir des États-Unis, il faut penser que c'est également le dernier... peut-être a-t-elle voulu signifier par-là qu'elle ne serait pas candidate au prochain mandat américain, dommage elle aurait eu ses chances. Mais aujourd'hui enfin nous dévoilons pour vous la réelle raison de l'élection de Barack Obama à la présidence : Après de nombreuses tentatives, Barack Obama, en devenant « Mister President », échappe enfin à son nom, qui avait rendu son épouse Michelle perplexe « mais qui appelle son fils Barack Obama ? » et lui-même vindicatif « C'est une chose de s'appeler Barack Smith ou Barry Obama, mais Barack Obama, ça craint, ça le fait pas! ». Aux bas mots, crions Obama au plus haut des cieux et voyons ce qu'il adviendra.

Par ailleurs, on note aux États-Unis une très forte recrudescence des représentations d'afro-américains dans les arts: les tickets de métro, les murs, les casquettes, les T-shirts, les sacs... tout est orné du portrait iconique du nouveau président sans oublier bien sûr le mur de la National Portrait Gallery qui s'est vu décoré du portrait du nouveau président avant même que celui-ci ne prenne ses fonctions. Il reste maintenant au Président le choix crucial du portrait qui ornera le bureau ovale. Mais heureusement, un article du journal Le Monde nous rappelle qu'une décision bien plus importante lui incombe: il faut qu'il choisisse le tapis de ce même bureau!

A l'occasion de cette même investiture, le sénateur Edward « Ted » Kennedy déclare « Le train est arrivé! »: nous remercions le dernier représentant de la lignée Kennedy pour cette métaphore aussi élégante qu'émouvante par laquelle il illustre si bien notre pensée à tous : « Arrivée en gare de Issy-c'est-moi-le-plus-fort, terminus de ce train, tout les voyageurs descendent de voitures ». Quand Dieu descend sur terre et se fait président des États-Unis, le petit Nicolas n'a plus qu'à aller se rhabiller. Lui qui avait fait tant d'efforts pour convaincre le monde entier qu'il pouvait mettre fin aux conflits du Moyen-Orient, redresser l'économie mondiale et épouser Blanche-Neige, le voilà relégué au poste de prophète, annonciateur du Messie. Il a rendu à son épouse le miroir qu'il lui avait emprunté non-content de ne plus voir son reflet apparaître, à la question « miroir, ô mon miroir, dis-moi qui est le plus fort ». Mais ce n'est pas le seul à revendiquer le poste de prophète, notre chère Ségolène Royal ne manque pas de nous le rappeler : « Oui, j'ai inspiré Obama et ses équipes nous ont copiés » car ne l'oublions pas Ève est bien celle qui inspira Adam et le fit croquer dans la pomme. Déçu de se voir voler la vedette, Nicolas Sarkozy prend les devants, prêt à conquérir le monde aux côtés du nouveau super-héros; si super-man et tintin ne travaillent pas de paire, il va falloir que notre président se fasse une raison. Malgré les promesses de Sarkozy d'enrailler la diffusion de roquefort français dans les foyers américains pour sauvegarder l'hygiène et la santé de ses habitants, il semble que ce ne soit pas suffisant pour convaincre le roi du monde tout récemment sacré de lui laisser une place à sa droite. Bien assis sur son trône il embrasse de sa bénédiction l'ensemble de la terre dont il chérit chaque habitant, à condition bien sûr qu'il veuille bien s'accorder aux valeurs et aux idées de sa politique.

Enfin, il ne nous reste plus qu'à attendre la fin de l'effervescence du cachet d'Obama1000 et de constater les effets du médicament.

Sujet 3. L'intronisation de Barack Obama

Ton Canard enchaîné

jeudi 22 janvier 2009

FLUX RSS ET AGRÉGATEURS POUR LES NULS

FLUX RSS ET AGRÉGATEURS POUR LES NULS

 

Qu'est-ce que c'est ?

 

            RSS (la dernière nomenclature est « Really Simple Syndication ») est un type de format XML: format qui permet le stockage des données sur internet. Un flux RSS est utilisé pour la syndication des contenus Web soit pour rendre accessible les nouvelles informations d'un site internet à partir de diverses sources. Lorsqu'un nouvel objet apparaît sur un site, le flux RSS est le système qui permet que ces nouvelles données soient diffusées sur le net. Un agrégateur est le logiciel qui regroupe différentes mises à jour d'informations appartenant à différentes sources: les fils de syndication. Autrement dit, l'agrégateur est une sorte d'« indic » et l'information qu'il donne est un flux RSS ou encore l'agrégateur est un facteur qui livre du courrier par des flux RSS. Cet agrégateur donne les nouvelles informations pour un ensemble de sites.

 

À quoi ça sert ?

 

            Un exemple type de l'utilisation des flux RSS et des agrégateurs est le blog. En effet, ce type de site est caractéristique parce qu'il est constitué d'articles amassés au fil du temps. Chaque fois qu'un nouvel article, qu'une nouvelle information paraît, les logiciels agrégateurs reçoivent un nouveau flux RSS, un fil de syndications, qui prévient de la présence d'une nouvelle information. Lorsqu'une personne met à jour un blog, en y ajoutant un article, c'est le flux RSS qui permet que cet article soit accessible pour tous les lecteurs du blog. D'autre part, l'agrégateur permettra au lecteur d'être informé de la présence d'un nouvel article sur ce blog.

            Tout le système de mise à jour du Web est fondé sur le principe des flux RSS et des agrégateurs. En effet, c'est grâce à ce principe que les sites internets peuvent être mis à jour et que les internautes peuvent être informés de ces mises à jour. Internet est un système dynamique grâce à la création des flux RSS et des agrégateurs.

 

Comment ça marche ?

 

            Le flux RSS utilise un système que l'on appelle les métadonnées, ce sont des données qui définissent ou décrivent d'autres données. Par un système de codage ( par exemple pour afficher comme titre d'article « flux RSS et agrégateur pour les nuls »: </dc:title> [flux RSS et agrégateur pour les nuls]</dc: title>), les éléments nouveaux peuvent être diffusés. L'utilisateur entre les données qu'il veut ajouter sur un site, les flux RSS permettent que ces données soient affichées partout où les lecteurs du site le consultent.

 

            Un agrégateur utilise le principe de fil de syndication. C'est ce qui le différencie d'une messagerie ordinaire. En effet, un agrégateur contient plusieurs fils qui sont en quelques sortes reliés chacun à un site. Par ce fil, l'agrégateur est informé de la présence d'une nouvelle information sur le site auquel il est relié. Lorsque l'agrégateur est informé d'une nouvelle information il prévient l'utilisateur par une alerte, un message ou n'importe quelle sorte de notification. 

            Un exemple type d'un agrégateur est une page telle que « igoogle »: c'est une interface personnalisée dans laquelle l'utilisateur sélectionne, dans un « catalogue », une liste d'onglets qui l'intéressent (météo, programme TV, actualités...) et qui apparaissent ensuite sur sa page. Ces onglets sont mis à jour régulièrement grâce aux fils de syndications. Cette interface est un agrégateur.

 

Comment s'en servir ?

 

            Lorsqu'un utilisateur crée un blog ou qu'il met à jour un site, il utilise, automatiquement, les flux RSS. De la même manière que la sauvegarde des informations sur un disque dur se fait dès lors qu'on utilise la fonction « sauvegarder » grâce à un système auto-programmé, la création d'un « nouveau message » sur un blog utilise un flux RSS automatiquement. Autrement dit, il n'est pas nécessaire de savoir faire fonctionner un flux RSS pour l'utiliser

            De la même manière, un agrégateur, une fois installé sur un ordinateur ou mis en ligne fonctionne de manière automatique. L'utilisateur configure son logiciel agrégateur pour sélectionner les sites dont il veut avoir les mises à jour mais ensuite le logiciel va automatiquement chercher les mises à jour de ces sites.

           

En bref.

 

-         Flux RSS: diffusion des nouvelles informations sur le Web grâce à un système de métadonnées.

-         agrégateur: logiciel qui prévient automatiquement de la mise à jour d'un ensemble de sites Web grâce aux fils de syndications (flux RSS).

-         L'utilisateur actuellement le plus répandu des flux RSS et de l'agrégateur est le blog.

Sujet 2. Flux RSS et agrégateurs pour les nuls

mercredi 21 janvier 2009

LOUIS XVI ET LÉNINE, AUX TOURNANTS DE L'HISTOIRE.

Louis XVI, roi de France et roi des français (1774-1792), instigateur involontaire de la révolution française et Lénine, président du Conseil des commissaires du peuple (1918-1924) et créateur du parti bolchévik, instigateur volontaire de la première révolution socialiste russe : alors que tout les séparent, leur politique aboutira au même point.



Louis-Auguste de Bourbon est qualifié de timide, indécis, manquant de l'autorité et du charisme nécessaire à sa mission de chef d'État. Il s'accorde à la volonté du plus grand nombre, ou de plus puissants que lui, sans conviction. Vladimir Ilitch Oulianov est, quant à lui, le défenseurs de nouvelles idées. Théoricien et stratège, sa conviction et sa volonté sont les armes de ses revendications. Son argument principal : sa politique s'accorde au plus grand nombre et écarte les plus puissants que lui. Acquiescer au bon vouloir du peuple ne fait pas la différence entre ce roi à qui la révolution coûta la tête et cet homme politique à la tête de la révolution. Si c'est par ce fait que Louis XVI et Lénine obtiennent une révolution, l'un subit et l'autre agit.

Ainsi, devant les débuts de la révolution en 1789, Louis XVI s'en remet de plus en plus aux décisions de Marie-Antoinette, son épouse, et de ses frères, le comte d'Artois et le comte de Provence; par la suite, il accepte la formation d'une Assemblée constituante mais refuse d'autres demandes du Tiers-État telles que l'abolition des privilèges ou la ratification des Droits de l'Homme. Son éducation catholique très stricte le rebute contre les idées nouvelles mais la pression du pays entier l'obligent à céder à certaines réformes. Ces comportements contradictoires, qui témoignent de son hésitation à reconnaître le principe d'une monarchie constitutionnelle, rendent ce petit roi fort impopulaire. Sa tentative de fuite en juin 1991 ne fait que renforcer ce sentiment. Les monarques précédents maintenaient leur pouvoir par une politique ferme, de terreur et par la sanctification de leur image. Louis XVI, par son manque de charisme et d'autorité montre à tous la relativité de son pouvoir. Cet homme à la tête d'un pays perd le soutien du peuple et du même coup, perd le pouvoir.

Lénine propose dans ces théories politiques, fondées sur un approfondissement de la théorie marxiste, une lutte pour la démocratie prolétaire et l'abolition des classes dominantes. Ses nombreuses réflexions sur l'organisation du Parti et sur la tactique révolutionnaire font de lui un homme politique puissant et influant. Ainsi, en proposant à un peuple une politique qui semble n'être tourné qu'à son avantage, Lénine, en gagnant son soutien, gagne le pouvoir.

Dans les systèmes politiques opposés que sont la monarchie et la démocratie prolétaire, la situation semble contradictoire. Le roi de France, Louis XVI, chef suprême de l'État, à qui tout les pouvoirs reviennent, se voit contrôlé, manipulé, puis finalement écarté du pouvoir. Le Chef du parti bolchévik, Lénine, qui met en oeuvre la théorie marxiste de l'État et prône la dictature du prolétariat, se voit suivi, élevé à la tête de l'État et doté de tout les pouvoirs.

L'un par sa chute et l'autre par sa montée au pouvoir, ces deux hommes marquent des tournants de l'histoire politique de leur pays. La révolution qu'ils provoquent chacun est le départ dans les deux pays d'une nouvelle politique. Pour Louis XVI, la révolution qu'il subit marque la fin de nombreux siècles de monarchie et le début de la République; pour Lénine, la révolution qu'il instigue marque la fin du règne des tsars et le début de politiques communistes. Ces deux hommes, à leur naissance étaient destinés à des voies bien différentes de celles qu'ils connaîtront finalement. Lénine monta au pouvoir par ses actions; il n'avait pas de prédispositions familiales ou de statut, mais en se faisant prophète d'une théorie politique révolutionnaire, il prend la tête de tout les peuples soviétiques dont il fait l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS). Louis XVI qui possédaient toutes les clés qui lui donneraient le pouvoir absolu, perd par ses actions, le pouvoir et la vie.

Sujet 1. Lénine et Louis XVI

4500 signes

mardi 20 janvier 2009

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