lundi 26 janvier 2009

El tres de Mayo, F. Goya

Affranchis du fardeau de leur sombre destin,

Ils tremblent sous le poids d'une lumière trouble.

Afin que l'espérance ou la foi ne les doublent,

Les fusils tardent à entamer le festin.

 

Un regard solide, tuant tous les instincts

Saisit d'un grand effroi ces hommes soudain faibles.

C'est la mort qui d'emblée leur semble plus affable,

Dans ce chaos cruel, honteux et indistinct.

 

Aux muguets du printemps, à la sombre colombe,

À la vie furieuse en cette journée que plombe

L'astre gris, suivra pour nous le doute ennemi.

 

Tandis qu'à l'horizon de leurs yeux se profile,

sous le pinceau ardent, la toile qui frémit

Et qui infiniment dans les cœurs se faufile.

1 commentaire:

  1. Je viens seulement de réussir à faire marcher internet d'où mon retard, désolée !

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