vendredi 20 février 2009

On parle de FREDERIC LEFEBVRE

    La lutte contre internet dans le cadre de l'examen du projet Création et Internet n'est pas finie pour Frédéric Lefebvre. En effet, ce dernier demande à l'Assemblée Nationale l'ouverture d'une enquête sur les sites de "streaming".


    Depuis 1993, sous le gouvernement d'Édouard Balladur, Frédéric Lefebvre marche dans les pas de Nicolas Sarkozy, partant du poste d'attaché parlementaire à celui de porte-parole de l'UMP (Union pour le Mouvement Populaire). Ainsi, aux élections législatives de 2007, Nicolas Sarkozy le place comme suppléant d'un député dont il gardera finalement la place. Aujourd'hui, Frédéric Lefebvre occupe donc la place de député des Hauts-de-Seine ainsi que celle de porte-parole du parti présidentiel.
    Très présent dans les médias du fait de sa place politique, il n'hésite pas les prises de paroles polémiques. Il critique en 2008, par exemple, l'absence de reprise par l'AFP (Agence France-Presse) de communiqués de presse de l'UMP concernant Ségolène Royale; plus  tard, il critiquera également les revendications des groupes d'aide aux sans-papiers et soutiendra le projet de régularisation des immigrés qui dénonceraient des passeurs.

    D'autre part, partisan du contrôle d'Internet, il lutte actuellement avec Luc Besson contre de nombreux sites internet et notamment les sites de streaming. Un examen sur le projet de loi "Création et Internet" est déjà entamé mais le député a également demandé l'ouverture d'une enquête sur ces sites. Le streaming est un système répandu de diffusion de contenus Web et est accusé par le député de piratage industriel.
    Luc Besson, producteur français à succès (Taxi, le grand bleu, le cinquième élément), avait déjà fait fermé le site « beemotion.fr » en accusant plusieurs industries Web telles que free, Google ou Priceminister qui pour éviter les problèmes, ont demandé au site de cesser sa diffusion de films.
    Le député accuse le système de haut-débit de provoquer des situations incontrôlables. « Les investissements colossaux consacrés aux développements des réseaux à haut débit sont de nature à faciliter et à augmenter très rapidement cette forme de piraterie » dit-il dans la lettre qu'il a adressé au président de l'Assemblée Nationale. Frédéric Lefebvre demande une enquête pour connaître les différents aspects de ce système pour pouvoir le légiférer de manière correcte.
    Pour lui, la gravité du développement des technologies est telles qu'il nécessite de  « lutter contre une forme de délinquance dont les premières victimes sont l'intelligence et la création françaises. ». C'est, en tout cas, l'argument de sa requête. On sait cependant que les personnes visées par cette enquête sont les sites et les groupes internet qui financent le streaming et y trouvent un profit non négligeable. L'importance du développement mondial du streaming enrayera-t-elle la lutte pour les droits des auteurs français ? L'ouverture de l'examen du projet de loi création et internet y répondra certainement prochainement.
    En attendant, Frédéric Lefebvre et Luc Besson cherchent à prouver la responsabilité ou la complicité des annonceurs qui pour l'instant se sont détaché de toute responsabilité grâce à une loi européenne sur les intermédiaires techniques. Ainsi, tant que ces annonceurs n'ont "pas connaissance" de la diffusion de contenus illicites sur leurs sites, ils ne sont pas considérés comme responsables.
    Actuellement, la solution proposée à demi-mot par le député est le filtrage de l'information diffusée  sur internet puisqu'il déclare « L'évolution rapide des technologies et des usages nous contraint à nous informer en "temps réel" sur ces points afin de pouvoir légiférer en toute connaissance de cause et d'apporter les réponses adaptées ». Cette notion de filtrage est déjà sur le tapis depuis un certain temps pour la lutte contre la pornographie pédophile en ligne. Les entreprises françaises propriétaires des droits en musique et cinéma demandent l'extension de ce filtrage aux diffusions illégales de biens dont ils sont "propriétaires".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire