mardi 31 mars 2009

LA CHANSON D'ANTÒN

Au siècle seize où il naquit
Antón García Caro vint à Buenos Aires.
Les capitaines qui l'embarquèrent
Étaient Alonso de Vera et Aragón "Tupi".
Car c'est en ce temps que les colons
Venaient d'Europe dans le nouveau monde,
Pour y construire leur maison,
Et envahir cette terre féconde.
María Méndez de Stomayor y Sanabria, son aimée,
Donna son nom à la fille qu'ils eurent;
Ainsi les deux parents reçurent
L'enfant qu'ils avaient désiré.
Antón exerçait comme greffier
Et se vit confier cette tâche
Pour sa nouvelle ville d'attache.
Plus tard, quand on cru savoir à qui se fier,
Il devint procureur de la ville.
Mais bientôt les ennuis l'assaillirent.
Pour le bien de sa femme et de sa fille
Il fallait qu'il puisse subvenir
Aux besoins de la vie de ce temps
Ainsi qu'aux plaisirs qu'ils chérissaient tant.
C'est certainement la raison pour laquelle,
Avec un peu trop de détours et de zèle,
Il manipulaient quelques peu les biens
Dont il était le principal gardien.
Bientôt il fut accusé d'irrégularités
Dans l'exercice de son métier.
Mais le plus surprenant fut quand
On l'accusa également
De ne connaître ni les nombres ni l'alphabet.
Quand le voile d'illusions fut tombé,
Le Conseil des Indes le condamna,
À trois ans de suspension et une amende de cent ducats.
Ce mystérieux greffier qui ne savait pas écrire,
Dut étouffer de nombreux rires,
Quand il était jugé pour son ignorance de l'alphabet.
On effet son rôle principal
Et sa fonction initiale,
Consistait à écrire, lire et compter.
Pourtant la vie d'Antón fut marquée de plus de gloire.
En effet, grâce à la fille qu'il avait mise au monde,
Qui elle aussi fut féconde,
Put naître la grande sœur de Grégoire.
Celle-là même qui cinq siècle plus tard,
Écrivit une longue épopée,
À la mémoire de son aïeul.
Elle n'est pas du genre à se vanter ;)
Mais elle est une des seuls
Qui ait publié sur le net sur lui,
Plus qu'une ligne et demie.
Quand Antón mourut en mille six cent vingt-trois,
Il n'était ni empereur ni roi,
Mais sans le savoir il avait donné naissance
À une très grande descendance.
Car une épopée, en somme,
Peut tout simplement se résumer
À ce qu'il aura laissé
En héritage aux hommes.

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